Exclusive : ‘’Je ne payerai que les travaux qui sont effectués ‘’, déclare le Directeur général du Fonds d’Entretien Routier Mr Souleymane TRAORE

Nommé récemment par le Président de la République, Pr Alpha Condé au poste du Directeur général du Fonds d’Entretien Routier (FER), Souleymane Traoré compte travailler dans la transparence au bénéfice de tout le peuple de Guinée. Dans cet entretien exclusif qu’il a bien voulu nous accorder, il nous parle du récent voyage qu’il a effectué avec son ministre de tutelle dans le pays profond et beaucoup d’autres choses allant dans le sens des prérogatives de son service. Lissez !  

Actuconakry.net: Présentez-vous à nos lecteurs

Souleymane Traoré : Je m’appelle Souleymane Traoré. Je suis avocat de formation et j’ai travaillé pendant une décennie dans le secteur privé à la BICIGUI comme Directeur juridique et du recouvrement. Et le 7 avril 2014, j’ai été nommé par Monsieur le Président de la République comme Directeur général du Fonds d’Entretien Routier (FER).

Vous avez certainement fini de faire l’état des lieux. Comment vous avez trouvé le Fonds d’Entretien Routier ?

Le Fonds d’Entretien Routier est un service important pour l’entretien routier dans le pays. Il y a d’énormes efforts qui sont faits depuis plusieurs années dans le domaine. Mais on ne s’en rend pas compte parce qu’il y a assez de choses qui sont racontées sur les ressources. Les gens n’ont pas une meilleure lisibilité de l’action du Fonds d’Entretien Routier. Et, je crois que c’est çà la plus grande faiblesse. D’énormes efforts sont faits pour financer les travaux d’entretien, les travaux de construction d’ouvrage de franchissement. Mais l’opinion n’est pas informée sur ces différentes choses. Si vous allez à l’intérieur du pays pour les villages et les communautés vous vous rendrez compte des efforts qui sont déployés tous les jours. Malheureusement à Conakry les gens n’ont pas une meilleure vision sur ces différentes choses. L’état des lieux est permanent et il s’agit de faire en sorte que les méthodes soient améliorées. Qu’il ait une meilleure traçabilité des actions du Fonds d’Entretien Routier. Et, avec l’apport du conseil d’administration, je mettrai très rapidement en œuvre toutes ces actions.

 Vous rentrez d’une mission à l’intérieur du pays en compagnie du ministre des Travaux Publics, Mohamed Traoré. Peut-on connaitre les motifs de ce déplacement ?

J’ai effectivement entamé avec Monsieur le ministre des Travaux Publics une mission de douze jours à l’intérieur du pays. L’objectif était de faire l’état des lieux, de voir l’état d’avancement des travaux qui sont en cours. Mais aussi de poser les premières pierres de certains travaux, de voir les besoins des populations en terme de route et en terme d’entretien des routes. Cette mission nous a conduits tout d’abord à Mamou où nous avons visité les travaux qui sont en cours pour le 56ème anniversaire de notre indépendance. Ensuite nous avons vu les travaux de la voirie sur la sortie de Mamou au carrefour Dabola et de Labé. Et puis sur l’axe Mamou-Faranah, nous sommes allés visiter l’entreprise qui exécute la réhabilitation de la route nationale Mamou-Faranah. De là-bas, nous avons posé la pierre de ces travaux à Maréla. Après nous  sommes allés pour le pont de Kancéréla pour la pose de la pierre de ces travaux qui sont financés par le Fonds d’Entretien Routier à hauteur de six milliard. De là-bas, nous avons continué sur Kouroussa pour visiter des travaux d’entretien qui sont également financés par le FER. De là-bas, nous nous sommes rendus à Siguiri où depuis deux ans des inondations ont causées d’énormes dégâts. Et des travaux qui sont actuellement et financés par le FER vont permettre de régler ces problèmes. Ensuite nous sommes allés vérifier des travaux en Guinée Forestière sur l’axe Kankan-Kérouané et puis Kérouané-Beyla. Nous avons été à Macenta, Guéckédou, Kissidougou. Bref, tous les travaux en cours d’exécution de la région forestière ont été visités par la mission. Nous avons vérifiés tous les aspects. C’est-à-dire voir si les entreprises respectent les cahiers de charge.

Quelle leçon tirez-vous  de cette mission ?

La principale leçon que nous tirons, c’est que les besoins sont énormes par rapport aux ressources nous disposons. Depuis plusieurs années le Fonds d’Entretien Routier et le ministère des Travaux Publics essayent de rehausser les ressources par l’amélioration de la redevance d’entretien routier. Mais les besoins sont énormes par rapport aux ressources. Il nous faut donc une rationalisation des dépenses que nous faisons. Et pour cela, nous devons avec les maitres d’ouvrages faire en sorte  que ce soit les besoins les plus importants pour les populations qui le désenclavent les zones de production qui facilitent la circulation des biens et services que ça soient ces besoins qui soient prises en charge. C’est la leçon essentielle que nous tirons. Mais avec l’ensemble de nos collaborateurs nous essayons de faire en sorte qu’il ait une meilleure rationalisation des dépenses qui engagées par le Fonds d’Entretien Routier.

Avez-vous un mot à l’endroit des entreprises qui exécutent vos travaux sur le terrain ?

Le message que j’adresse depuis ma prie de fonction à l’ensemble des entreprises qui sont nos partenaires dans l’entretien des routes, c’est un message de professionnalisation des méthodes. Trop d’entreprises existent mais certaines n’ont pas les moyens de leur action. Sur ce plan là je serais intransigeant, car il faut que les délais contractuels soient respectés. Si un contrat est fait pour trois mois, il faut qu’on bout de ces trois mois les travaux soient terminés. Deuxième chose, il faut que les travaux soient exécutés pour qu’il ait les payements. Je ne payerai que les travaux qui sont effectués. C’est ce message que je lance à l’endroit de toutes les entreprises. Les entreprises sont par ailleurs nos partenaires mais il faut que la raison pour laquelle elles sont là, la raison pour laquelle elles ont les contrats, c’est-à-dire l’entretien des routes, le désenclavement de nos zones de production, il faut que ces travaux là soient faits en partenariat évidemment. Cette exigence de sérieux est une exigence sur laquelle nous ne céderons pas.

Merci

C’est à moi de vous remercier.

Entretien réalisé par Sidimé Alpha Kabinet/Directeur de Publication de www.actuconakry.net et Youssouf Keita de mediaguinee

Standard :+224 631 63 63 87 :E-mail: actuconakry@gmail.com

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