La direction préfectorale de la santé de Nzérékoré est à pied d’œuvre pour sensibiliser les étudiants face à l’épidémie à virus Ebola réapparu en février dernier dans la sous-préfecture de Gouécké. Il y a près de deux semaines sans aucun cas positif dans la préfecture. La bonne nouvelle est que parmi les deux malades hospitalisés au centre de traitement, un est sorti guéri ce mercredi 17 mars 2021. Il ne reste qu’un seul malade maintenant nous apprend-t-on.
Pour donc mieux lutter contre cette épidémie et éviter d’ailleurs sa résurgence, la direction préfectorale de la santé sensibilise les étudiants qui d’après eux sont aussi mieux indiqués pour cette lutte contre l’épidémie, mais aussi pour briser les chaines de réticence entre les citoyens et les agents en charge de la riposte.
Ce jeudi 18 mars 2021, ils se sont rendus au CFP de Nzérékoré pour échanger sur la situation de l’épidémie et sur les mesures barrières.
Aux dires de Christophe Milimono, directeur de la radio rurale et vice-président de la sous-commission communication de la riposte, si d’ici la fin du mois, il n’y a pas de cas dans la préfecture, on va commencer à dire qu’Ebola est parti. Cependant, ils encouragent les étudiants à observer les mesures barrière pour que tout cela soit une réalité.
« C’est une séance de travail, pour l’implication des étudiants dans cette riposte. Parce que s’ils sont informés, s’ils sont sensibilisés, c’est pour un changement de comportement à l’enceinte de leurs établissements et dans leurs différentes familles. Nous avons été satisfaits par les étudiants que nous avons rencontrés à l’ENI, au CFP. Ils se sont engagés pour la prévention contre cette maladie. Nous ne travaillons pas seulement avec les étudiants, mais même avec les leaders communautaires et religieux, les tradi-praticiens. Par l’appui de l’Unicef, nous avons travaillé avec ces groupes pour obtenir leur engagement pour la lutte contre l’épidémie », nous a relaté madame Seny Mamai Loua, point focal de la communication à la DPS de Nzérékoré et présidente de la sous-commission communication de la coordination de riposte contre Ebola avant de revenir sur les statistiques.
Plusieurs étudiants rencontrés sur place ne croyaient pas en l’existence de la maladie. C’est après avoir reçu de larges informations sur l’épidémie, qu’ils ont compris que la maladie est réelle. C’est le cas de Jule Gata Maomou, étudiant en 1er année maçonnerie au CFP de Nzérékoré.
« Moi personnellement, je ne croyais pas à l’existence de cette maladie. C’est à travers des explications de fond en comble que j’ai cru que la maladie existe réellement. Je ne croyais pas parce que je ne voyais pas la maladie. Parce que si quelqu’un ne tombe pas malade et que tu vois tu ne peux pas croire. C’est après les explications que j’ai cru en l’existence de la maladie et je vais prendre des dispositions et pour moi et pour ma famille pour éviter d’être contaminer », confie-t-il.
Les statistiques de nos jours font état de 18 cas enregistrés, dont 4 probables. Parmi ces cas, 5 décès ont été enregistrés et 7 personnes sont sorties guéries. De nos jours, il y a 267 contacts qui sont dans le suivi. 3215 citoyens ont reçu la vaccination dont 529 contacts. Le taux de vaccination s’élève à 78% des contacts.
Jean Kouloubo KALIVOGUI, correspondant régional en Guinée forestière pour Actuguinee.org
