DIALOGUE POLITIQUE EN GUINEE : LE SUICIDE DU SERPENT POUR L OPPOSITION DITE RADICALE

Après avoir appris que deux de nos anciens premiers ministres (PM) venaient en France à l’Assemblée nationale, pour exposer nos problèmes guinéens, j’ai décidé de m’y rendre.

Nous sommes donc mardi, 28 mai 2013,  à 15 :30, (heure de Paris)  je suis arrivée au palais Bourbon sis au 126, rue de l’université – 75355 paris 07, donc une heure et demi avant le début de leur rencontre qui était prévue pour 17h (heure de Paris).

Aux environs de 16 :30, les deux PM sont arrivés dans la salle d’attente au rez-de-chaussée où j’étais. Nous nous sommes fraternellement dit bonjour et j’ai échangé quelques mots avec chacun d’eux. Seulement, au moment où j’ai préparé mon appareil photo pour avoir des images d’eux, les agents de sûreté m’ont dit non pour des raisons de sécurité de là où nous étions. Lorsque vous visualiserez les images sur youtube, vous remarquerez un Monsieur qui leur demande de faire vite pour quitter les lieux car le temps imparti est écoulé, c’est le Responsable des agents de sûreté.

• Premier constat, leur arrivée n’avait aucun caractère officiel, personne n’était là pour les accueillir ;

• Deuxième constat, ce n’était pas un plaidoyer devant les députés français, chose qui m’aurait étonnée car la France qui est un grand pays démocratique qui sait  que la Guinée est un pays souverain dirigé par un président élu démocratiquement.

• Troisième constat, c’est une de leurs connaissances (député français) qui a prêté sa salle de travail  qui ne pouvait accueillir au grand maximum qu’une vingtaine de personnes qui était en grande majorité des Guinéens dont quelques gestionnaires de sites acquis à leur cause.

Je n’ai pu accéder à cette salle de rencontre malgré toutes mes tentatives parce qu’une liste sélective avait déjà été déposée à la réception par nos frères représentants de leurs partis politiques en France qui ont dit qu’il fallait s’inscrire en ligne, information que j’ignorais.

Ce qui veut dire que l’invitation a été faite sur une base discriminatoire.

Leur passage en France a donc contribué à leur participation au dialogue du 3 au 9 juin 2013 avec le facilitateur Saïd Djinnit parce qu’en marge de la location de cette salle du palais Bourbon, Paris à travers son ministère des affaires étrangères, leur a demandé en des termes diplomatiques de retourner à la table de négociation dans leur pays.

1.    Quelles leçons devons-nous tirer de cette démarche ?

2.   Ne savaient-ils pas que la France a une représentation diplomatique dans notre pays qui rend des comptes ?

3. Comment se fait-il que des candidats qui aspirent à diriger un pays n’assument pas leurs responsabilités?

La politique menée par certains chefs de partis politiques guinéens ressemble au suicide du serpent qui mord sa queue quand il est coincé.

Un proverbe kissi dit « qu’un enfant sait courir mais ne sait pas se cacher »

Car toutes les tentatives des Guinéens (autorités, institutions, sages, religieux, société civile etc.) et de la communauté internationale pour ramener l’opposition guinéenne dite radicale à la table de négociation ont été vaines avant l’étape de Paris.

C’était également l’occasion pour nos anciens PM d’apprendre à travers des échanges en France, qu’ils sont coresponsables sinon responsables des violences enregistrées lors de leurs manifestations de rue dites pacifiques. Pour illustrer mes propos, lisez et écoutez en cliquant sur le lien suivant l’interview qu’un d’entre eux a accordée le 3 juin 2013,  à RFI à son retour en Guinée, le jour même du début du dialogue :

Certains d’entre eux n’ignorent pas les appels à la violence lancés par leurs militants extrémistes à travers quelques (sites, radios privées et autres) hébergés à l’étranger surtout aux USA  qui très souvent collectent de l’argent pour soutenir les actions violentes qu’ils posent dans notre pays.

L’objectif réel des marches dites pacifiques organisées en Guinée ces derniers temps était de faire des morts et des mécontents. Ils cherchaient dans leur logique à eux, à attirer l’attention de la communauté internationale pour qu’elle les les aide à faire partir par des moyens non démocratiques le président de la République de Guinée.

Ne se trompent-ils pas d’époque ?

Ce qui est aussi paradoxale, c’est que, ceux qui sont les artisans de ces violences, sont les premiers à se faire passer pour des victimes et à intoxiquer l’opinion mondiale.

Si nous saluons les résultats obtenus au terme de ce dialogue pouvoir/opposition pour préserver la paix dans notre pays et pour mettre fin à cette transition politique qui n’a que trop duré, nous déplorons par contre les victimes, pour la plupart des prés adolescents de moins de 13 ans, utilisés comme du bétail électoral. Les images sont édifiantes.

Puisse-Dieu nous éclairer pour que nous ne continuons pas à faire l’amalgame entre ETHNOCRATIE et DEMOCRATIE.

Marie José Yombouno

France

Fondatrice de :www.guineesud.com /www.radioguineesud.com Partenaire de www.actuconakry.net

 

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