http://Actuguinee.org / Le Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG) se montre inflexible et passe à la vitesse supérieure. Ce mouvement balaye d’un revers de main le format de dialogue politique inclusif ainsi que son pool d’arbitrage proposés de façon “unilatérale” par les autorités de la transition. Par voie de presse, il menace d’appeler à une désobéissance civile histoire de contraindre le pouvoir à être plus coopératif avec l’ensemble des acteurs sociopolitiques pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Même s’il n’a annoncé aucune date pour le moment, le FFSG affirme que cette désobéissance civile sera du genre “innovant »: ≪ Nous allons faire de façon innocente. Ça ne sera pas seulement sur les aspects politiques ≫, selon Abdoul Sacko, le premier responsable du Forum des Forces Sociales.
A propos du dialogue politique inclusif projeté entre les forces vives de la nation et le pouvoir en place, l’organisation dit ne pas avoir été consultée lors de la désignation du Premier Ministre au poste de président du cadre de dialogue politique ainsi que de trois anciennes ministres comme facilitatrices nationales. Au terme d’un échange qu’ils ont eu récemment à leur siège social avec les trois facilitatrices, les responsables du Forum des Forces Sociale se sont encore montrés sceptiques et ont dénoncé le manque d’ouverture des autorités vis-à-vis de la classe politique et la société civile: ≪ Quand elles sont venues, la première des choses qu’on a dites “Nous ne sommes pas là à vous recevoir dans l’esprit de l’arrêté du Premier Ministre mais, des dames pour lesquelles nous avons du respect, nous vous écoutons”. Quand elles ont terminé l’exposé, on leur a remis tout ce qu’on a en terme de propositions dans le cadre du dialogue. En terme du réserve, on a dit qu’avec tout le respect qu’on a pour elles, on ne saurait recevoir le Premier Ministre avec son statut de président du cadre du dialogue parce que nous considérons le Premier Ministre comme une partie du dialogue mais pas pour un arbitrage (…). L’article 37 va jusqu’à préciser que le CNRD est l’organe central de gestion et d’organisation. Donc. Le Premier Ministre est l’employé du CNRD et l’article 77 dit carrément que la question du chronogramme de la transition se fait entre le CNRD, donc l’employeur du Premier Ministre et les forces vives de la nation. Jugez-en, en terme de responsabilité, en terme d’objectivité ,comment l’employé peut venir arbitrer entre l’employeur et un autre? >> ,s’est interrogé Abdoul Sacko invité mercredi 19 octobre dans l’émission “On Refait le Monde », chez nos confrères du groupe Djoma Media.
A préciser que le dialogue politique inclusif initialement fixé au 20 octobre courant a été reporté sine-die à la demande des facilitatrices nationales.