Alors que son procès devait se poursuivre devant la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières (CRIEF), ce lundi 29 avril 2024, Amadou Damaro Camara n’a pas pu se présenter pour avoir fait une crise, a annoncé le substitut du procureur spécial. Le procès a été donc renvoyé au 13 mai prochain
A l’entame de l’audience du jour, le substitut du procureur spécial est revenu sur les raisons de l’absence de l’ancien Président de l’Assemblée Nationale
« Amadou Damaro Camara a fait une crise ce matin. L’ordre d’extraction avait été envoyé mais comme vous le savez, la maladie ne prévient pas . Il doit être à l’hôpital actuellement. Même si monsieur Camara avait été entendu dans le cadre de son implication présumée dans l’affaire de détournement de deniers publics portant sur 15 milliards GNF, il devait être là comme ses coaccusés. Sa comparution sera donc reportée en raison de son état de santé », a déclaré Ousmane Sanoh .
Maitre Lanceï 3 Doumbouya, un des conseil de l’ancien président de l’assemblée nationale, a plaidé pour une remise en liberté de son client
« La maladie de monsieur Amadou Damaro Camara a atteint un niveau qu’il est important de sauver sa vie. La vie humaine n’a pas de prix. Le parquet aura en ce moment tout le temps pour faire asseoir les éléments de preuve de ses accusations. C’est pourquoi il y a lieu d’ordonner sa mise en liberté. Il est disposé à déposer auprès de votre juridiction tout ces titres de voyage. En le faisant monsieur le président, ce serait juste », a-t-il plaidé.
Par ailleurs, le substitut du procureur spécial Ousmane Sanoh, a profité de l’occasion pour demander une expertise des techniciens de l’Inspection générale de l’Etat pour comprendre la gestion des 15 milliards GNF
« Depuis le début de cette affaire, monsieur le président, je crois qu’il y a des zones d’ombre que nous constatons au cours des débats. Jusqu’à date, la gestion des 15 milliards de francs guinéens n’a pas été éclairée par les prévenus. Monsieur Damaro n’a pas donné assez de précisions par rapport à ça. C’est pourquoi, le ministère public sollicite qu’il vous plaise de faire venir à cette barre, des techniciens nous permettant de comprendre la gestion du budget de l’Assemblée. Je veux parler des techniciens de l’IGE (Inspection général de l’État) ou du contrôleur financier », a-t-il sollicité.
A sa prise de parole, le Juge Yacouba Conté a d’abord rejeté la demande de mise en liberté formulée par la défense avant de prendre une décision en faveur de la demande du parquet
« La Cour ordonne la comparution de monsieur Sâa Leno et Madame Aissata Diallo, respectivement Directeur financier et Trésorière du Conseil national de la transition (CNT) en qualité de témoins. Renvoi l’audience au 13 mai à cet effet ainsi que la comparution de Monsieur Michel Kamano et la suite des débats », a-t-il décidé.
Amadou Diawo Barry pour Actguinee.org