Conakry : tristes conséquences d’un lundi d’embouteillage à Kaloum

Un embouteillage monstre s’est emparé de la presqu’île de Kaloum ce lundi. Du matin au soir, toutes les artères de la commune administrative du pays étaient paralysées. Les conséquences de cette situation en cette période de ramadan sont indéfinies. Retour sur une journée de calvaire à Kaloum !

10 h. Ousmane Bangoura, homme d’affaires, se trouve dans un bouchon au niveau du pont 8 novembre. Dans une heure, il a rendez-vous avec ses partenaires arabes dans un hôtel du kaloum. Et au vu de l’ampleur de l’embouteillage, il risque de ne pas être au lieu de l’entrevue situé pourtant à moins de 10 kilomètre de là. Il s’impatiente dans sa Renault Mégane et passe des coups de fil à tout bout de champ. « Je ne peux que me remettre à Dieu », déclare-t-il désespérément.

11h. A Coté du gouvernorat de la ville de Conakry, un taximan est confronté à un sérieux problème. Son taxi vient de s’éteindre dans l’embouteillage à cause de chauffage. Il va devoir chercher à bien garer la voiture alors que les passagers qui ne sont pas encore arrivés à destination refusent de lui payer les frais de transport. Et comme vous l’imaginez, ça chauffé pour le pauvre chauffeur !

11h 55. Au rondpoint du port autonome de Conakry, Mamadou bah est sur ses nerfs. Il vient de prendre plus d’une heure de retard par rapport à un entretien d’embauche, selon lui, et il est obligé de descendre du taxi pour près d’un demi-kilomètre de marche encore avant d’arriver au boulevard Diallo Telly, où il doit tenter sa chance dans un cabinet d’avocat. Et comme lui, bien de gens se sont retrouvés dans l’obligation de faire le reste de leurs chemins à pied.

14h 30. Au carrefour de la DPJ, Mme Koita est au bout du souffle.
Elle veut rentrer à la maison, à hamdalaye pour préparer à manger pour sa famille. Mais depuis plus d’une heure, elle se bat pour s’offrir un taxi, mais en vain ! « Les taximans refusent de descendre en ville de peur de se retrouver dans l’embouteillage », remarque une autre dame, tout aussi désespérée. Les quelques rare taxis qui se pointent sont tout de suite remplis par les plus rapides.

17h. A proximité de la BCRG, juste après la pluie qui s’était abattu sur kaloum, Ibrahim Camara est au volant de sa Peugeot. Il tient à couper le jeun dans sa famille à Tombolia, mais le bouchon dans lequel il se trouve l’éloigne progressivement de cet objectif. Il s’arrache les cheveux ! Son histoire est loin d’être isolée.

GMC

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