http://Actuguinee.org / Le Comité National de Lutte contre le IST/SIDA (CNLS), a présenté ce vendredi 24 mai 2024, son rapport annuel de la riposte aux IST/SIDA 2023, à l’occasion de la 11ème Assemblée Générale du comité exécutif organisé dans un réceptif hôtelier de la place.
La rencontre avait également pour but la présentation et la validation du budget et le plan d’action opérationnel pour l’exercice 2024. La cérémonie a été présidée par Mamadou Lamine Sy-Savané, le Directeur de cabinet du premier ministre
D’entrée, le secrétaire Exécutif du Comité National de Lutte contre le SIDA, s’est félicité des resultats obtenus durant l’année 2023, notamment dans la baisse de la prévalence nationale.
« Les résultats obtenus sont appréciables en termes de disponibilité des services de dépistage volontaire et anonyme, de prévention de la transmission du VIH/Sida de la mère à l’enfant, de la prise en charge globale et l’accompagnement psychosocial.
La gratuité des soins et de suivi biologique a été instaurée, ce qui a favorisé l’accès d’un grand nombre de populations aux services de prévention, de dépistage et du traitement. A titre illustratif : le nombre estimé de personnes vivant avec le VIH en Guinée est à 128 259 personnes, le nombre de personnes sous traitement antirétroviral est passé de 51 406 en 2021 à 88 132 en 2024. Si autre fois, la prévalence nationale était de 1,7% en 2016, depuis 2018 à nos jours, elle reste maintenue à 1,5% », a-t-il déclaré
Taux de prévalence du VIH/SIDA par secteur
Poursuivant, Dr Abass Diakité est revenu sur le taux de prévalence par secteur d’activité et orientation sexuelle.
« La prévalence du VIH chez les populations clés, c’est-à-dire les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes est passée de 11,4% en 2018 à 9,8% en 2022; chez les professionnelles de sexe, elle est passée de 10,7% en 2018 à 4,9% en 2022 et les utilisateurs de drogue injectable (UDI), est de 3,6% en 2022.
Chez les femmes enceintes elle est passée de 1,5% en 2020 à 1,3% ; chez la population carcérale elle reste maintenue à 2,3%, les Hommes en uniformes 3,5%, les pêcheurs 3,9%, les personnes vivant avec handicap 2,1%,, les routiers 2,3% et les miniers 5,9%.
A date, le nombre de sites CDV est passé de 130 en 2021 à 284 en 2024; le nombre de site PTME a considérablement augmenté en passant de 482 en 2021 à 540 en 2024; le nombre de site de prise en charge est passé de 142 en 2021 à 220 en 2024, Le nombre de nouvelles infections a connu une baisse en passant de 2300 en 2018 à 1400 en 2022; le nombre de décès attribuable au VIH/Sida a également connu une baisse en passant de 4700 en 2018 à 3546 en 2022 » a fait savoir le Secrétaire exécutif du CNLS
Mettre fin au VIH/SIDA d’ici 2030
De son côté Mamadou Lamine Sy-Savané, le Directeur de cabinet du premier ministre a rappelé l’objectif du gouvernement qui est celui d’atteindre zéro cas de SIDA à l’horizon 2030
« La redevabilité impose donc aux personnes chargées de gérer les affaires, de démontrer qu’elles l’ont faites avec prudence, efficience et équité dans la transparence et cela au travers des moyens d’information crédible. L’État, les partenaires, ainsi que la population bénéficiaire doivent être informés régulièrement de l’évolution de la pandémie mais aussi de la gestion des ressources allouées. Notre ambition commune est de mettre fin à cette pandémie du VIH d’ici à l’horizon 2030. Pour cela, nous devrons redoubler d’efforts surtout dans le cadre de la mobilisation des ressources financières internes et externes afin de renforcer la prévention, la prise en charge globale du VIH, la lutte contre la stigmatisation et la discrimination des personnes infectées et affectées par la maladie, mais aussi l’amélioration des conditions de vie et le suivi biologique des Personnes Vivant avec le VIH dans notre pays. Le Gouvernement, avec la volonté manifeste du Président de la République de lutter contre le Sida, réaffirme son engagement à mobiliser les ressources afin d’atteindre les objectifs fixés à l’horizon 2030 » a-t-il indiqué
L’assurance du système des Nations-unies
Pour sa part Tamba Jacques Millimono représentant du coordinateur résident par intérim du système des nations unies en Guinée, a réitéré l’engagement à soutenir les efforts pour la lutte contre le VIH/SIDA en Guinée.
« Je voudrais ici donner l’assurance que le système des Nations unies, à travers ses agences et ses programmes spécialisés, continuera son appui, avec un accent particulier sur la lutte contre toutes formes d’inégalités qui constituent des freins à l’atteinte des cibles et des objectifs nationaux. Des inégalités sont faites aux enfants pour leurs prises en charge malgré les avancées technologiques », a-t-il martelé.
Après la présentation du rapport, les participants à l’assemblée générale ont validé le plan d’action opérationnel présenté par le comité exécutif pour l’exercice 2024 et le budget prévisionnel de la loi de finances 2024 qui est de 19.380.000 GNF.
En terme de plaidoyer le secrétariat exécutif a demandé une augmentation du budget alloué à son service afin de répondre immédiatement et de façon plus efficace, aux demandes liées à la protection, la sensibilisation et la lutte contre le VIH/SIDA en Guinée.
Amadou Diawo Barry pour Actuguinee.org