Charles Wright explique comment et pourquoi il a dit que l’imam controversé Nanfo Diaby est libre : « de prier dans la langue qu’il veut et qu’il ne mérite pas d’être tué pour ça »
http://Actuguinee.org / La récente visite marathon du ministre de la justice et des Droits de l’Homme à l’intérieur du pays reste marquée par le nébuleux sujet Ismaël Nanfo Diaby, l’imam très controversé à cause de ses prières religieuses en N’ko à Kankan. Ce sujet commenté par Alphonse Charles Wright, puisqu’il en a interpellé à Kankan, au cours de son entretien avec l’imam de la grande mosquée de cette ville, alimente les causeries sur les places publiques.
Invité dans l’émission ‘’On Refait le Monde’’ chez nos confrères de Djoma Media, ce lundi 6 février, il a tenté d’apporter des clarifications sur ses propos diversement interprétés :
« Avant de commencer l’activité de Kankan, ma délégation a jugé nécessaire d’aller rendre visite au grand imam et à l’évêque. C’était ça mon agenda. On a commencé par le grand imam el hadji Karamo Bangaly Kaba qui me connait parfaitement bien. Nous avons parlé de la paix et de l’unité nationale.
Nous lui avons dit l’objet de notre visite. Quand nous avons fini tout ça, il a formulé toutes ses prières et autres. C’était fini. J’étais sur le point de me lever et de partir. A priori, je n’étais pas parti pour Nanfo. J’étais parti comme d’habitude, rendre visite à une autorité religieuse que je respecte.
Au moment où on se levait pour partir, son fils a soufflé à ses oreilles. C’est là qu’il m’a interpellé : ‘’Ah ! monsieur le ministre, j’allais oublier ». Il dit :’’ Il y a le cas de Nanfo qui prie en N’ko et en matière de l’islam, si quelqu’un prie en N’ko, l’islam dit qu’il faut que la personne soit tuée ». Je dis ah imam attention. Je lui ai rappelé d’abord mon cas particulier. Moi, j’étais chrétien jusqu’en 2003. Je suis devenu musulman. A travers ça aujourd’hui, mes sœurs et frères sont tous devenus musulmans, cependant mon papa est chrétien.
Je dis moi, en tant que musulman, je respecte chacun dans sa croyance. J’ai ma religion, tu as ta religion. Maintenant, pour ce qui est le cas de Nanfo, je ne peux pas dire que celui qui prie dans d’autre langue doit être tué. Moi, je suis le ministre des Droits de l’Homme. Je ne confonds pas le ministre des Droits de l’Homme à monsieur Charles Wright musulman qui croit au saint Coran et à la sunna du prophète paix et salut sur lui et tout ce qui en suit. Mais moi, en tant que ministre des Droits de l’Homme, qu’il prie en chinois, en belge ou quoi, je dois respecter son droit là. Même si je suis musulman dans ma foi, je ne partage pas, mais en tant que ministre des Droits de l’Homme, je suis tenu de respecter monsieur Nanfo dans son droit.
Je n’ai jamais dit que je soutiens Nanfo. Je dis, je respecte le droit de Nanfo en tant que ministre de Droits de l’Homme. Que Nanfo est libre de prier dans sa maison, dans la langue qu’il veut. Il ne mérite pas d’être tué pour ça. Sa maison ne mérite pas d’être détruite pour ça. Maintenant, je lui ai dit, si votre activité religieuse trouble à l’ordre public, tu vas être réprimé », a expliqué Alphonse Charles Wright.
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