L’utilisation du fouet dans les écoles pour maintenir l’ordre et amener les enfants à se conformer aux règles qui régissent le bon fonctionnement des établissements scolaires, est une pratique interdite par les lois guinéennes. Dans la commune urbaine de Boké, le débat a été relancé de nouveau, même si les acteurs éducatifs restent divisés sur la question.
Dans la vielle école guinéenne, le fouet était un moyen par excellence qui permettait aux encadreurs dans les établissements scolaires, à avoir la maitrise et le contrôle des élèves dans les lieux d’apprentissage.
Pour Saidou Soudano fondateur d’une école à Boké, le retrait du fouet dans les écoles est une erreur qui doit être corrigée par le législateur guinéen.
« La mondialisation est venue avec ses principes, nous ne pouvons pas être en marge certes, mais notre société à ses valeurs qu’il faut conserver jalousement », soutient-il
Sur la question, le censeur du lycée Filira, pense que l’usage du fouet est une pratique inhumaine.
« Moi je préfère les méthodes pacifiques. Parlant de moi-même, quand je veux sanctionner un élève, je lui fais ramasser la cours devants ses amis, je lui prodigue des conseils », dit Mady Dabo
Bandian Baro, professeur de chimie au complexe Filira de Boké, trouvé devant une salle de classe craies en main, aborde dans le même sens que le premier. Pour lui, le fouet à toujours sa place dans nos centres d’enseignements
« Vouloir s’adapter à la modernité ne veut pas dire aller contre ce qui fonde notre société », a déploré cet enseignant
Le retrait de l’usage du fouet dans les écoles guinéennes résulte des dispositions du code de l’enfant guinéen en son article 676 qui interdit, tout traitement dégradant et inhumain à l’endroit des enfants, et cela en quelque milieu que ce soit.
Région de Boké, Mamadou Bah pour Actuguinée.org
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