Boké : a la découverte du »Foyer Ardent » de Abdoulaye Bah à Kankako, tout savoir sur son fonctionnement
L’apprentissage du Coran dans les écoles coraniques traditionnelles appelées »Foyer ardent », est une pratique qui commence a disparaitre dans la région de Boké à cause de l’évolution des écoles coraniques modernes (Franco arabes). Par contre, dans certains endroits, comme à Kankako un district de la commune rurale de Bintimodia, l’éducation islamique dans les lieux d’apprentissage anciens est toujours de rigueur. Dans les »Foyers Ardent » en plus des versets coraniques que les enfants lisent et mémorisent, on les préparent, en les initiant sur les bonnes pratiques et bon comportement à adopter dans la société.
A quelques mètres du » Foyer Ardent » de Abdoulaye Bah Kankako , c’est Le bruits des chants de la lecture rythmée de ses disciples qui sonne dans vos oreilles. Au tour du « Foyer » ce sont des jeunes garçons et des fillettes dont l’âge varie entre 7 a 15 ans, qu’on retrouve. Certains des planches en mains, d’autres des livres coraniques. Tous autour du feu.
Trouvé entre environs 50 enfants, Abdoulaye Bah, revient sur les motifs qui lui ont poussé à ouvrir et entretenir cette école coranique traditionnelle : « cette décision est motivée pour plusieurs raisons. Actuellement, tout le monde est concentré a la recherche de l’argent. Nos parents sont fatigués. Au paravent, à chaque deux ou trois concessions, vous allez voir un »Foyer ardent » mais aujourd’hui, c’est le contraire. Si tout le monde s’occupe à autre chose, finalement ces valeurs traditionnelles vont disparaitre », soutient le maître coranique assis sur une natte
Une seule personne sans accompagnement pour enseigner et encadrer une cinquantaine d’enfants demande courage et organisation.
« Tous ces enfants sont scolarisés. Ceux qui étudient le soir viennent le matin, ceux qui étudient le matin viennent le soir. La nuit c’est pas obligatoire, mais la bonne partie vient. On étudie là-bas aussi 2heures du temps avant de se quitter », a t-il précisé
Malgré son dévouement, notre interlocuteur dit être confronté à des difficultés : « je suis confronté à deux problèmes actuellement : le premier est lié à un manque de local, les enfants étudient à ciel ouvert, nous n’avons pas de nattes, les petits bancs qui sont là sont insuffisants. Le deuxième, c’est parfois le suivi, les parents ne s’impliquent pas trop pour pousser les enfants à étudier, parfois, je suis tenu d’aller les chercher à la maison pour les faire venir au Foyer ici », déplore le maître coranique Abdoulaye Bah Kankako
Faut-il le rappeler que les écoles coraniques traditionnelles, jouent un rôle important dans la formation de l’enfant aussi bien du côté religieux que du côté social.
Région de Boké, Mamadou Bah correspondant régional pour Actuguinee.Org
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