Au maroc: La ministre des Travaux Publics déshabille le réseau routier guinéen

 

Des ministres et secrétaires généraux de gouvernement africains ont relevé, mercredi, à Marrakech, les difficultés liées aux financements des infrastructures routières qui, souvent, sont prises en charge par des Etats à faible revenu.

‘’L’Etat guinéen dispose à ce jour de 43 000 kilomètres de routes réparties en route nationale, préfectorale et communautaire mais à ce jour, seule 20 % de ces routes sont en bon état’’, a souligné le ministre guinéenne des Travaux publics, Hadja Oumou Camara.

Elle indique que la plupart des financements des infrastructures routières et d’entretien des routes sont pris totalement en charge par l’Etat.

‘’Or, nous savons tous que nos Etats Africains ont besoin de ressources additionnelles pour exécuter ces genres de projets’’, a-t-elle ajouté.

Le ministre des Travaux publics de Guinée-Conakry participait avec ses homologues du Niger, du Burkina Faso et du Maroc à une séance ministérielle axée sur la politique de l’entretien routier et la sauvegarde du patrimoine routier.

Cette plénière se tient à l’occasion du Premier Congrès africain sur l’entretien, la sauvegarde du patrimoine routier et l’innovation technique.

’Non seulement nous avons des problèmes pour construire des routes, mais celles dont nous disposons sont détruites par les lourdes charges de transporteurs’’, a déploré pour sa part le secrétaire général du ministère de l’Equipement du Niger, Sakariou Amoussa.

Le Niger qui compte 4 500 km de routes bitumées et 250 km de latérite gagnerait à accroître son économie, s’il avait les ressources financières nécessaires pour construire l’ensemble de ses routes, a dit M. Amoussa.

Il relève à cet effet que le gouvernement nigérien envisage de construire des voies de chemins de fer en vue de réduire le coût élevé des routes bitumées.

Le ministre marocain délégué au ministère des transports, Nagib Boulif, a partagé l’expérience de son pays qui s’est fixé, il y a 30 ans, l’objectif de construire des routes durables et bitumées.

‘’Beaucoup d’Etats africains produisent de la richesse qu’ils n’arrivent pas à exporter à cause de la dégradation des routes. Le Maroc l’ayant compris, a décidé d’investir sur les infrastructures routières pour une durée de 30 ans et, aujourd’hui, on peut dire que nous l’avons réussi’’, a-t-il dit.

Cette stratégie de développement a été accompagnée par le secteur privé national qui s’est donné les moyens matériels, financiers et des ressources humaines de qualité pour doter le Maroc de routes spacieuses et durable, a expliqué Nagib Boulif.

APS

 

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