Assemblée Nationale : Clôture de la session de loi des Finances rectificatives 2015.Discours du P.A.N
Honorables Députés, Chers Collègues ;
Excellence Monsieur le Premier Ministre Chef du Gouvernement ;
Excellence Monsieur le Ministre Conseiller Chargé des Relations avec les Institutions Républicaines ;
Mesdames et Messieurs les Représentants des Institutions Républicaines ;
Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;
Mesdames et Messieurs les Membres du Corps Diplomatique et Consulaire ;
Monsieur le Gouverneur de la Banque Centrale ;
Monsieur le Gouverneur de la Ville de Conakry ;
Mesdames et Messieurs les Représentants des Institutions Internationales ;
Monsieur le Chef d’Etat Major Général des Armées ;
Messieurs les Chefs d’Etats Major des Armées de Terres, Mer et Air ;
Révérends Représentants des Confessions Religieuses ;
Monsieur le Président du Parlement des Enfants, Cher confrère,
Distingués Invités ;
Mesdames, Messieurs,
La session budgétaire extraordinaire convoquée le 26 août 2015 portant sur le collectif budgétaire tire à sa fin.
Elle a été l’occasion pour la Représentation Nationale, à travers des débats constructifs menés avec clairvoyance, de procéder aux arbitrages et amendements nécessaires au fonctionnement régulier de notre Etat à travers le budget qui en est l’élément moteur.
Le rôle participatif du Parlement guinéen à la prise de grandes décisions financières qui engagent notre pays, témoigne de son ancrage dans notre paysage institutionnel.
Le vote majoritaire que vous venez d’accorder au projet de loi de finances Rectificative 2015, traduit votre reconnaissance des actes posés par le gouvernement pour améliorer les finances de l’Etat et ce, malgré un environnement interne perturbé par la fièvre hémorragique à virus EBOLA et d’autres facteurs d’inertie intérieurs et extérieurs.
A ce propos, les conclusions auxquelles nous avons abouti sont rassurantes. Les fondamentaux du budget rectifié en termes d’agrégats se situent quasiment dans des périmètres de valeurs qui consolident l’équilibre budgétaire et la stabilité du cadre macro-économique initialement définie.
C’est un geste notable que je tiens à saluer vivement, car elle marque notre profonde volonté d’accompagner et de participer collectivement à l’émergence économique et au progrès social de notre pays.
A ce titre, j’adresse à tous les Députés, mouvance et opposition confondues, mes hommages appuyés pour leur participation active dans les débats en commissions et en inter-commissions.
Honorables Députés,
Distingués Invités,
Le socle sociologique de la vie en commun repose sur le dialogue et la compréhension mutuelle.
C’est pourquoi, nous nous réjouissons comme je l’ai dit dans mon discours d’ouverture, que le gouvernement et les partis politiques soient parvenus à des engagements acceptés de tous relativement au processus électoral.
Les conclusions de l’accord politique du 20 août 2015 confirment la profonde maturité des acteurs concernés et leur sens du devoir patriotique. Il est maintenant temps de mettre fin à ces sentiments de haine généralisée et de rejet de la différence entre soi et l’autre, qui habitent très fortement certains acteurs politiques. Ces attitudes et comportements perturbent les équilibres fondamentaux dans les domaines économique, social et politique, toutes choses qui sont à la base du retard de notre pays par rapport aux autres pays Africains.
Honorables Députés, Chers Collègues,
Le 11 octobre 2015, le Peuple de Guinée se rendra aux urnes pour élire le Président de la République.
Au delà de l’acte symbolique que représente ce vote, nous avons tous le devoir de préserver l’unité de la Guinée. La seule chose qui motive notre action doit être l’intérêt supérieur de la Nation guinéenne.
Notre belle Nation doit dorénavant éviter de verser dans des violences et des déchirements dévastateurs ; le brassage de nos populations est si intense qu’il nourrit notre diversité pour en faire un atout formidable pour travailler la main dans la main afin de mettre notre pays sur les rails du développement et de la croissance durables.
Pour tout cela, j’exhorte chacun à la recherche du meilleur pour fortifier notre démocratie au moyen de débats citoyens contradictoires mais utiles et qui n’entament en rien la force de nos convictions politiques réciproques.
Honorables Députés,
Distingués Invités,
Le dépôt de la Loi de Finances rectificative 2015 dans les règles de l’art a été un acte significatif hautement apprécié.
C’est à juste raison que j’ose espérer que le Gouvernement, sous les orientations du Professeur Alpha CONDE, continuera la normalisation du paysage institutionnel pour que, dans le cadre du respect des dispositions constitutionnelles, l’Assemblée Nationale soit saisie par le Gouvernement lors de la prochaine session budgétaire, d’un projet de Loi de Règlement dûment certifié par la Cour des Comptes. Il n’est pas superflu de rappeler que l’actuel Gouvernement n’est pas responsable de la situation anormale dans la quelle il se trouve en matière de gestion budgétaire, car la dernière Loi de Règlement votée par la Représentation Nationale remonte à l’exercice budgétaire 2004.
Toutefois, malgré l’importance des acquis institutionnels enregistrés à ce jour, l’Assemblée Nationale, tribune par excellence d’impulsion et de contrôle politiques ne va pas déroger à son rôle de rappeler comme toujours au Gouvernement ses obligations régaliennes, notamment à l’instar des autres Institutions Constitutionnelles, celles concernant la mise en place de la Cour des comptes.
Cet exercice d’examen du projet de Loi de Règlement aura le mérite de garantir la sincérité et la régularité dans la gestion des comptes publics et surtout de rendre crédible, aux yeux du citoyen-contribuable, les Institutions Financières Internationales et les Partenaires techniques et financiers, les résultats de nos comptes publics.
Par ailleurs, l’exécution du budget requiert l’effort de chacun. Pour ce faire, elle exige du citoyen, de l’élu, de l’ordonnateur de crédit et du responsable de la régie financière, une attitude responsable dans la moralisation de la chose publique, l’efficience de la dépense et la mobilisation des ressources.
A cette fin, l’Assemblée Nationale, expression manifeste de notre démocratie, travaillera inlassablement sans lésiner sur les moyens que lui confèrent ses prérogatives constitutionnelles, pour le suivi régulier de l’exécution budgétaire jusqu’à la reddition des comptes et le contrôle de l’action gouvernementale.
Je suis persuadé, chers collègues, que cette disposition d’esprit et de comportement anime profondément chacun de nous et guide nos faits et gestes de tous les instants.
Honorables Députés,
Distingués Invités,
C’est sur ces mots d’optimisme, d’appel au sursaut national pour l’unité et la concorde de la Nation, d’espoir pour une campagne et d’une élection présidentielle apaisées et réussies, que je déclare clos les travaux de la session extraordinaire portant sur la Loi de Finances rectificative 2015.
Je vous remercie.