Après Ebola, la mortalité maternelle risque d’exploser en Afrique de l’Ouest
En Afrique de l’Ouest, l’épidémie d’Ebola a engendré un grand nombre de décès des personnels de santé. A cause de cela, le taux de mortalité maternelle risque d’exploser, selon un rapport de la Banque mondiale publié ce 8 juillet 2015.
Si l’épidémie de fièvre hémorragique due à Ebola semble se calmer en Afrique de l’Ouest, le virus laisse derrière lui une situation sanitaire problématique. Exposés au virus, les professionnels de santé ne sont plus assez nombreux. Selon un rapport publié par la Banque mondiale dans la revue The Lancet, la perte de personnels de santé due à Ebola pourrait faire exploser les taux de mortalité maternelle en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia.
« La perte de personnels de santé liée à Ebola pourrait porter la mortalité maternelle à des taux qui n’ont plus été vus dans ces pays depuis 15 à 20 ans », a alerté Markus Goldstein, co-auteur du rapport.
La mortalité des femmes lors de grossesses et d’accouchements pourrait ainsi augmenter de 111% au Liberia, de 74% en Sierra Leone et de 38% en Guinée, alors même que ces deux derniers pays semblent débarrassés d’Ebola.
En première ligne face au virus, les soignants ont subi des pertes beaucoup plus importantes que les populations elles-mêmes. Au Liberia, le virus a tué 0,1% de la population contre 8% des médecins et infirmiers du pays. Déjà précaires, les systèmes de santé sont désormais très affaiblis. Selon le rapport de la Banque mondiale, 4 022 femmes risquent de mourir chaque année en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone exclusivement à cause du manque de professionnels de santé lié à Ebola.
240 infirmiers et médecins devraient immédiatement être apprêtés dans ces trois pays pour faire face à la situation sanitaire précaire. La Banque mondiale appelle donc ces pays à un recrutement massif dans les années à venir.
Avec top santé