Un témoignage pour le moins bouleversant recueilli auprès du frère d’un rescapé guinéen de Kante Banlandou. Il raconte ici comment des maliens ont égorgé et brûlé trois guinéens et tenté de trancher le cou à au moins deux reprises, à son frère. Depuis quelques jours, il est au chevet de celui-ci, entre la vie et la mort dans un centre de santé. Attention, les images sont choquantes.
« Mon petit frère a été arrêté en compagnie de trois autres personnes. Ils ont été tous les quatre égorgés. Celui qui l’égorgeait n’avait pas un couteau bien tranchant et à un moment donné, mon frère dit à son boucher de chercher un couteau plus tranchant pour ne pas le faire souffrir plus, pour l’achever vite, parce qu’il voyait qu’il n’y échapperait pas, car il savait qu’il devait mourir.
Par la suite, sous les coups redoublés du couteau, mon frère s’est immobilisé à un moment donné. Et pensant qu’il était mort, son tortionnaire a arrêté son action, au moment où on avait commencé àjeter les trois autres dans un feu incandescent de motos et de tricycles enlevés aux populations. Constatant que son tour arrivait, alors qu’il avait donné l’impression d’être mort, il s’est levé en courant pour s’enfuir. Il se dirigea vers une concession où il y avait une femme qui voulait le protéger, mais en vain !
Rattrapé, il a été roué de coups de gourdins, deux de ses dents tombent, la mâchoire fracturée. Il sera à nouveau attaché, ils ont tenté une deuxième fois de l’égorger à un autre endroit du cou. Ils pensaient l’avoir achevé, ils ont fait passer la moto sur son corps avant de partir.
Mon frère restera cloué au sol un long moment, mais il n’était pas mort. Par la suite, il a pu se détacher. Quelqu’un le voit aussitôt et ce dernier appela des gendarmes maliens qui le transportèrent au centre de santé de NIAOULENI où il reçoit actuellement des soins.
Il a perdu deux dents, il a une mâchoire fractionnée, le visage tuméfié, le cou bandé à deux niveaux et son corps bardé de traces d’armes blanches… »
Rapporté par Aboubakry in mosaiqueguinee.com
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