AFFAIRE HAMANA : Les masques tombent,la surprise de l’ancien ministre du commerce Dorval

Dans une note d’information adressée à la commission d’audit concernant le contrat de fourniture de sucre avec la société Hamana, l’ancien ministre du Commerce explique les tenants et aboutissants de cette affaire qui sent le roussi.

Dans cette lettre dont Le Diplomate détient copie, Mohamed Dorval Doumbouya, jure n’avoir jamais autorisé l’application d’un quelconque contrat liant l’Etat à la société Hamana.  « Concernant cet opérateur, j’ai consulté Monsieur le Ministre du Contrôle économique et financier, par la lettre n° 441/MCISP/CAB/2011 du 22 août 2011, pour requérir son avis ; ceci en considération d’une décision du gouvernement interdisant l’attribution des marchés de l’Etat à tous les débiteurs figurant sur la liste établie par le rapport d’audit et dont il faisait partie ».

Et de poursuivre : « En réponse, le ministre m’a demandé de me référer à l’Agent judiciaire de l’Etat. En l’absence de toute réponse formelle, j’ai décidé de sursoir à toute signature de contrat avec cet opérateur économique et sa société ».

La surprise de Dorval

« A ma grande surprise, j’apprendrai que Mohamed Kourouma Hamana aurait exhibé dans une émission à la télévision nationale un contrat conclu entre le Ministère du Commerce et sa société pour la fourniture de 21 700 tonnes de sucre ». Cela étant, le ministre dit avoir été trompé par Mme Touré Hawa Keita, sa secrétaire générale qui aurait agi en son nom sans son accord.

«  J’ai constaté que la signature apposé sur ce contrat, en mon nom, était une imitation et que le cachet utilisé était celui qui avait été volé dans mon bureau », explique-t-il.

« Après ce constat, il me sera révélé que ce contrat que je qualifie de faux avait fait l’objet de quatre correspondances référencées, toutes signées de la secrétaire générale de mon Ministère, et initiées sans doute pour imprimer à son exécution une certaine célérité. ». Selon lui, dame Hawa Keita a aussi écrit au directeur général des douanes, au ministre des Finances et au ministre délégué au Budget en son nom et sans son accord.

Par ailleurs, le ministre évoque une certaine folie de grandeur de dame Keita qui transparait dans ses lettres sous la formule « Pour le Ministre, par ordre, la Secrétaire générale ».

A en croire encore l’ancien ministre du Commerce, ni avant, ni après l’acte de sa secrétaire générale, il n’a été informé. Mohamed Dorval Doumbouya qualifie tous ces actes de délits et exige que les auteurs soient identifiés pour subir les rigueurs de la loi.Le Diplomate

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