Affaire 28 Septembre : Beaucoup de nos femmes, de nos militantes ont été humiliées dit Cellou
Le leader de l’UFDG a justifié son alliance avec Moussa Dadis Camara dont la garde rapprochée est responsable ce massacre qui avait fait 157 morts et des dizaines de femmes violées.
« Je tiens à préciser que sur les évènements du 28 septembre, nous avons toujours appelé à ce que la justice joue son rôle. Notre parti a perdu beaucoup de militants. Beaucoup de nos femmes, de nos militantes ont été humiliées. Nous ne renonçons pas à ce que la justice soit faite.
M. Dadis Camara a souhaité aussi que la justice soit faite. Il a dit qu’il est prêt à apporter sa contribution pour la manifestation de la vérité dans ces évènements. Il y a la justice et la politique. Nous voulons avoir une alliance avec le parti dont il est le président. Dès lors que nous avons constaté qu’il est pour l’alternance, qu’il est pour la justice, qu’il est contre le tripatouillage du fichier, l’inversion des élections communales, la tribalisation du débat politique, je pense que nous avons suffisamment d’objectifs partagés qui peuvent justifier la conclusion d’une alliance politique avec son parti qui est régulièrement agrée.
Nous avons réitéré notre solidarité notre solidarité aux victimes des évènements du 28 septembre pour la justice soit faite. Elle va continuer son court. Mais nous sommes contre l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques. « si vous ne faites pas ça on va juger tel, si vous faites ça on va renoncer ». C’est ce que le Gouvernement veut faire. On n’est pas d’accord. On veut une justice indépendante, objective qui va mener des enquêtes sérieuses, situer les responsabilités et condamner les coupables. Nous ne renonçons pas à ça.
L’affaire du 28 septembre est trop compliquée. Lorsque peut-être Moussa Dadis Camara va apporter sa contribution en tant que témoin, on clarifiera beaucoup de choses. Mais nous ne renonçons jamais à notre droit à la justice. Mais nous sommes un parti politique qui a besoin d’alliances fortes avec des partis qui ont les mêmes objectifs que nous. Nous souhaitons que la Guinée soit un Etat de droit. Nous souhaitons que les droits humains soient protégés. Ça fait partie de nos valeurs cardinales auxquelles on ne peut pas renoncer ».