Ville morte en Guinée, Echauffourées sur l’axe : Un Préfet sort du silence et se confie : Disons la vérité

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Parti de l’opposition, parti de la mouvance présidentielle, gouverné, gouvernant, politicien, politologue, défenseur des droits de l’Homme, tout le monde crie haut et fort, que la marche est un droit inaliénable, de même que la ville morte. Tout cela est vrai comme l’atteste l’article 10 de la constitution. Mais retenons que cette même constitution affirme en son article 24 que la loi fixe des limites aux droits et libertés qui sont celles indispensables au maintien de l’ordre public et de la Démocratie. Expliquons-nous à travers deux illustrations: marche et ville morte :

 1- LES MARCHES DE L’OPPOSITION REPUBLICAINE:

Après la publication par la CENI des résultats définitifs des élections communales passées, l’opposition républicaine, s’étant sentie volée dans douze (12) communes sur 342, s’est lancée dans une série de manifestations publiques : marches et villes mortes. Ces marches et villes mortes, à la fois légales et illégales ne méritaient pas d’être organisées. Pourquoi ? Légales parce qu’étant un droit autorisé par l’article 10 de la constitution. Illégales parce que contraires à l’article 113 et 114 du code électoral. Selon ces articles, le Président de la CACV (Commission Administrative de Centralisation des Votes) rend publics les résultats provisoires et les transmet rapidement au Président de la CENI qui proclame les résultats définitifs. Le contentieux qui peut naître des élections communales est soumis au tribunal de première instance, dont l’arrêt n’est susceptible d’aucun recours. En cas de rejet, de la réclamation, le Président de la CENI proclame les résultats définitifs.

Si après la proclamation de ces résultats définitifs, un parti politique ou un candidat continue à contester, il n’a plus raison. S’il organise conséquemment des manifestations, il viole l’article 114 du code électoral. S’il en résulte des morts, des blessés et des dégâts, l’organisateur endosse la responsabilité. Nous devons avoir le courage de nous dire la vérité, surtout la société civile et les défenseurs des droits de l’Homme. Au lieu de marcher, cherchons plutôt les magistrats qui falsifient les documents électoraux (s’il y en a) pour qu’ils soient jugés et punis à la dimension de leur forfaiture. Il ne suffit pas de dire que la marche est un droit pour se jeter dans la rue. Pardon ! Analysons le pourquoi de la marche et pensons aux conséquences qui en découleront. En réalité, ces marches n’avaient pas de sens, parce que le recours n’était pas autorisé ni au niveau de la cour suprême ni au niveau de la cour constitutionnelle. Elles n’avaient pas de sens aussi parce que ni la CENI, ni le dialogue n’ont pu modifier les résultats. L’arrangement qui en a résulté en désespoir de cause a occasionné des conséquences plus violentes et plus destructives que la marche. (Cas de Kindia)

Pourquoi tant de morts, tant de blessés, tant de dégâts, pour obtenir dans le sang combien de maires ? Au moment où toutes les institutions sont en place, exceptée une, méfions-nous du dialogue et du consensus. Appliquons la loi. Chers compatriotes guinéennes et guinéens, disons-nous la vérité, acceptons la vérité et en tenons-nous à la vérité en toute humilité, en toute loyauté, en toute objectivité. 2- VILLE MORTE ? Quelle ville morte ? Ville morte qui fait des morts et cause du tort à l’innocent qui dort ? Ville morte avec des rues barrées, des pneus enflammés et des familles endeuillées. Ville morte avec des gourdins, des faucilles, des couteaux enfourchés, des cailloux jetés, des véhicules caillassés, des maisons enflammées, des passants blessés ou tués, des mineurs mobilisés ? Non ! C’est vraiment dramatique et non démocratique.

L’opposition républicaine compte ses morts et s’empresse d’atteindre la centaine pour la fêter dans la tristesse et la joie de voir noircir le bilan des acquis démocratiques. Et les victimes ? Dernier cas de ville morte et violente à Wanindara.

L’opposition républicaine y compte ses deux (2) morts ! Pourtant le brigadier-chef Bakary Camara est mort !

N’est -il pas un mort. Pourtant il complète à trois (3) les morts de Wanindara ce jeudi 08 Novembre 2018.

Pour l’opposition républicaine, quiconque n’est pas mort dans ses rangs n’est pas un mort même s’il est mort vraiment. Si la ville morte ne peut que produire des morts qui ne sont que morts, n’est-il pas préférable qu’elle vive pour protéger les vivants qui peuvent être utiles à la société et à l’humanité ? Bible et Coran !

Sauvez-nous ! Sauvez vos fidèles !

Par Ibrahima Kalil Keita Préfet de Siguiri

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