Vandalismes sur les installations Guiter SA : La Jeunesse CEDEAO – Guinée exige de l’Etat une ouverture d’enquête

La Jeunesse CEDEAO – Guinée, une plateforme de la société civile guinéenne a animée ce lundi, une conférence de presse dans ses locaux au quartier aéroport.

La problématique des violences en Guinée et particulièrement  » le vandalisme survenu sur les installations de la société Guiter à Banankoro  » était le thème de la conférence.

Sur les situations difficiles caractérisées par des violences que le pays traverse tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays, la Jeunesse CEDEAO – Guinée estime que cette triste réalité est << L’expression éloquente de l’impunité, du laxime, et de l’absence notoire de l’autorité qui caractérisent le fonctionnement de notre Etat >>.

Sur le vandalisme des engins de la société Guiter à banankoro, la plateforme de la société civile se pose des questions : << Comment pouvons-nous comprendre que des biens privés des investisseurs locaux soient incendiés, vandalisés et calcinés par des groupes de citoyens sans aucune manifestation de l’autorité de l’Etat?

Comment comprendre le laxisme et l’inaction de l’Etat face aux auteurs et commanditaires de cette barbarie qui vaquent librement à leurs occupations? >>.

Face à ces interrogations, la plateforme dirigée par Dorah Aboubacar Koïta regrette et denonce << Le silence coupable de l’Etat et l’inaction de ses services concernés, notamment les ministères de la sécurité et de la protection civile, de l’administration du territoire et de la décentralisation, et de la justice >>.

Depuis le vandalisme des engins de la société Guiter, aucune personne ayant participé ou mandaté ces actes n’a été interpellée comme l’indique Dorah Aboubacar Koïta : << J’ai personellement parlé avec le sous-préfet de bankoro hier, et il m’a dit n’avoir aucune information sur les violences survenues depuis le 14 novembre. Si un sous-préfet ose dire une telle chose, c’est que son préfet est au courant de quelque chose, son ministre aussi. Il va falloir que ces commis de l’Etat soient interpellés sur leur responsabilité. Ce qui est marrant, personne n’a été interpellée, inquiétée ou arrêtée. J’ai parlé avec les autorités de la place, les journalistes et les citoyens >> et ajoutant que ce silence des autorités est dû à des raisons politiques : << Selon les informations en notre disposition, ceux qui règnent en maître sont d’une formation majoritaire et peuvent se comporter comme ils veulent, agir comme ils veulent sans réactions non seulement des autorités mais aussi de ses services décentralisés. Et ce qui est plus grave, ils menacent d’attaquer d’autres sociétés parce qu’ils ne sont pas arrêtés ni inquiétés>>.

Pour le président de la Jeunesse CEDEAO – Guinée, ce n’est le nom de la société ou le nom attribué à la société qui intéresse mais plutôt << l’action qui est derrière la chose qui est notre préoccupation pour ne pas dissuader d’autres investisseurs à venir au pays >>.

Par ailleurs, sur le vandalisme des engins de la société Guiter, la Jeunesse CEDEAO – Guinée exige de l’Etat :

– L’ouverture immédiate d’une enquête afin d’arrêter et juger les auteurs et commanditaires de ce vandalisme qui terni considérablement l’image de notre pays et décourage les investisseurs ;

– D’instaurer urgemment l’autorité de l’Etat afin de faire respecter les lois de la république ;

– De donner des instructions fermes aux services concernés pour procéder de façon responsable à l’arrestation de toute personne dont la participation ou l’implication est avérée pour servir d’exemple et éviter la répétition de ce genre de dérive dégradante;

– De renforcer la sécurité des investisseurs en général et les investisseurs nationaux en particulier qui méritent accompagnement et protection.

Aux notables et leaders religieux :

– De mener des actions de sensibilisation et d’éducation afin d’éviter ce genre de dérives qui ternissent l’image de notre pays et découragent les investisseurs.

La Plateforme dirigée par Dorah Aboubacar Koïta appelle enfin l’ensemble des citoyens de Gbenko, Tinsikoro et Banankoro à prendre conscience et à faire preuve de civisme, de responsabilité et de patriotisme pour la sauvegarde de la quiétude sociale.

Sadjo Bah / Tél : 625 01 66 69

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