Mon pays va mal. Il va
mal à tel point que nul ne peut s’exprimer sur les réalités sans que l’on
trouve des dérives. Parrain de l’indépendance de l’Afrique dans les années 60
jusqu’aux années 80, le pays de Sékou Touré est aujourd’hui méconnaissable sur
le paysage sociopolitique africain.
Aujourd’hui, nombreux
sont les pays africains qui sortent du tunnel dû à la prise de conscience des
élites, au patriotisme et surtout aux reformes engagées par les dirigeants. Ma
guinée quant à elle veut brûler et malgré cela, L’ONU reste silencieuse, L’UA
fait semblant de gérer la crise et quant à la CEDEAO, elle a fait montre d’incapacité,
de faiblesse et de laxisme. Malgré les énormes ressources que dispose le pays,
le pays fait figure de parents pauvres, aucune politique de développement n’est
envisagée, la démocratie piétinée, les institutions larbinisées. Après la mort
de Lansana Conté, ce fut un ouf de soulagement pour les populations parce qu’il
était presque invalide, il perdait parfois conscience et le pays était dirigé
par des soit-disants intellectuels bandits. La transition fut assurée par une
junte militaire ambitieuse, jeune, sans expérience désorganisée et désordonnée
; comme conséquence : une transition marquée par une saignée financière et
élection bâclée dés le 1er tour en fin 2010. Ainsi que la Guinée connaît
l’avènement d’une 3éme République avec à sa tête professeur Alpha Condé qu’on
qualifie de main propre, d’opposant de conviction mais surtout un président qui
s’identifie a Nelson Mandela (paix a son âme).
Est-ce un espoir pour le peuple ?
Au début oui ! Mais
après seulement 3 mois à la fête du pays, certains observateurs voient en lui
la continuité du régime Conté. L’espoir se transforme dés lors en désespoir.
L’on assiste avec lui a de violations flagrantes des lois de la République, la
division et la promotion de médiocrité sont a l’ordre du jour : le clanisme,
tribalisme, le régionalisme, l’etnocentrisme et le clientélisme électoral font
de la Guinée un pays dont l’avenir inquiète plus d’un. Le vol, les
détournements de biens publics, la corruption et surtout l’impunité
s’installent et le pays s’enfonce dangereusement dans la pauvreté et la misère.
Les services sociaux de base ( eau, électricité) se raréfient et quant à
l’éducation et a la santé, ces secteurs sont dans l’oubliette donnant naissance
à un laisser-aller total dix ans, je dis bien dix ans avec le professeur
président Alpha Condé, la situation sociopolitique devient très inquiétante, le
tissu social s’est étiolé et les vertus (sagesse et religion) n’existent plus.
1• Où allons-nous?
2• La Guinée a telle
atteint un point un de retour ?
3• Que doivent faire
les guinéens d’ici et de la diaspora
pour sauver le pays ?
Voici les risques que
court le pays :
a)- Un pays sans
institution républicaine
b)- Un pays avec une
armée caractérisée par la couardise et l’impuissance mais spécialiste en coup
d’État contre les cadavres.
c)- Une opposition
opportune, sans ambition, cupide, incapable et incompétente sauf un ou deux
opposants parmi le lot.
d)- Une mouvance en
déficit de cadres intègres dont le seul recours est la propagande et
l’intimidation.
e)- Un gouvernement
d’hommes corrompus, profiteurs et prêts à vandaliser le pays pour leurs
intérêts égoïstes. f)- Une justice partiale, incompétente, sans foi ni loi. g)-
Une population plus docile que l’âne. h)- Une classe intellectuelle plus
experte en griotisme que les griots du mandingue traditionnel. i)- Une
population divisée assise l’une contre l’autre pour s’entredéchirer comme dans
la guerre de trois. j)- Une Assemblée périmée, moribonde et inefficace. Encore
plus grave, l’État est marqué par le mutisme, l’arbitraire et l’injustice. Les
gouvernants ne se concertent point et font montre de leur inexpérience, de leur
amateurisme, de leur largesse et surtout de leur cruauté et leur rapacité. Au
moment que le gouverneur Mathurin interdit le regroupement des populations, le
président Alpha quant à lui, à travers un décret appelle la population au vote
référendaire et législatif et en même temps malgré la pandémie Coronavirus,
lance les hostilités des campagnes. Je me demande si nous sommes dans un pays
ou un état ? Mais cette question, je la laisse répondre par Alpha Condé qui dit
mais malgré tout se contredit : ‹‹ j’ai hérité d’un pays et non d’un État ››.
Au moment où Ouattara et Issoufou renoncent au 3éme mandat, Alpha Condé quant à
lui veut embourber sa population dans ce projet utopique de 3éme mandat malgré
ses quatre-vingts deux ans (82ans). Moi, a sa place je serai indépendant a la
mosquée pour prier Dieu, matin, midi et soir pour qu’il pardonne mes péchés et
me donné une bonne fin.
Mais, je vois ce que bon nombre de guinéens plus avertis que moi voient mais refusent de dire : le pays est beaucoup plus proche d’une transition militaire que d’un 3éme mandat. Monsieur le président, voulez-vous mettre notre jeune démocratie en péril ?
• Voulez-vous augmenter le nom d’exilés et de migrants ?
• Avez-vous l’intention de passer la main aux militaires pour éviter a Sidya et Damien de vous succéder ? Pour cette dernière question, si telle est votre intention, je vous soutiens mais au lieu de passer la main a l’armée, faites la passe aux jeunes et je vous conseille de retarder les consultations électorales afin de vous abstenir et éliminer cette vieillerie d’hommes politiques pour donner la chance a un jeune de moins de 50ans.
Mais attention, pas de Kassory, ni de Dr. Diané, tout sauf ça, je dis bien tout sauf ça. Monsieur le président, allez-y bien que vous pouvez plus partir dans l’honneur mais éviter : Un bain de sang, un génocide ou un fratricide. Un affrontement entre les communautés une rébellion.
Bref, avec nos énormes
ressources naturelles, le pays ne se développe pas, la pauvreté est la marque
de fabrique dans les foyers. La vraie question que je me pose est d’avoir : La
Guinée est-elle victime de malédiction divine ?
Par Aly Badara Conté.
Sociologue, enseignant-chercheur et professeur d’université.