A la société de transport et logistique intégrée, Mines et Bauxite dénommée UMS, plus de 100 travailleurs ont été licenciés depuis 2018 après qu’ils ont revendiqué une meilleure condition de vie
Parmi eux, 83 ont finalement décidés de trimballer ladite société au tribunal de première instance de Mafanco pour revendiquer des indemnités.
Ce vendredi 4 mars 2022, ce dossier a été évoqué et les débats ont essentiellement porté sur la communication des pièces entre avocats des deux parties.
Au début UMS a soulevé la fin de non-recevoir tirée de la prescription.
Des discussions ont eu lieu, cette demande a été écartée. Le dossier a été mis en délibéré, mais entretemps l’avocat des plaignants a demandé un repoussement du verdict pour pouvoir communiquer au tribunal, la correspondance des travailleurs adressée à l’inspection préfectorale du travail de Boké, demandant à UMS, leur réintégration ou le paiement de leurs indemnités. « A la dernière audience, Mme la présidente a accepté de rabattre le délibéré et éventuellement provoquer le consentement de UMS.
UMS à son tour, a demandé le renvoi du dossier à une semaine, lui permettant de répliquer à cette correspondance » a rappelé l’avocat La réplique à travers des écritures a été communiquée ce vendredi à l’avocat des parties civiles.
Sauf que Me Moussa 2 Keita n’a pas apprécié la manière. « selon la déontologie, on communique les écritures deux à trois jours avant l’audience, pour permettre à l’autre partie, de prendre connaissance de la pièce. Ce qui n’a pas été fait.
Finalement j’ai accepté de prendre la pièce pour que le dossier bouge » a-t-il laissé entendre.
En acceptant de prendre la pièce pour que le dossier bouge, lui aussi a sollicité du tribunal, un renvoi pour des raisons évoquées ci-après . « Parce que c’est une procédure judiciaire. Il ne faut rien prendre à la hâte. Je prendrai tout mon temps pour examiner leur écriture pour me permettre de défendre sereinement les intérêts de mes clients » Le dossier est donc renvoyé à deux semaines pour permettre à l’avocat des parties civiles de répliquer aux écritures communiquées par UMS.
L’avocat de la société n’était pas présent, son assistant n’a pas souhaité s’exprimer sur le dossier.