Transgression des droits des détenus : la section régionale de l’OGDH monte au créneau et dénonce…

Les atteintes à la dignité humaine des détenus sont encore d’actualité en république de Guinée, malgré la présence des organisations œuvrant pour la défense des droits de l’homme. À Labé par exemple, les personnes en conflit avec la loi sont parfois transférés à la maison centrale, à pieds, menottés, et à visage découvert. Ce que condamne fermement le président de la section régionale de l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme.

Accusé à tort ou coupable d’un fait, la loi protège la dignité humaine du prévenu. Cependant, ce principe est transgressé dans la ville de Karamoko Alfa, regrette le
Président de la section régionale de l’OGDH à Labé, Idrissa Sampiring Diallo.

« Vous voyez les prévenus menottés devant le public, une violation flagrante du droit étant entendu qu’il y a le principe de la présomption d’innocence. Il y a aussi le droit à la dignité humaine. Même ceux qui sont reconnus coupables des faits pour lesquels ils sont poursuivis, méritent que leur dignité soit respectée. Malheureusement, l’État se dote de beaux textes de loi, mais il ne parvient pas à se doter des moyens nécessaires à l’application de ces textes de loi », regrette t-il.

Pour pallier à ce phénomène, l’OGDH est en quête de solution, d’après son représentant en local.

« Nous la section OGDH de Labé, avons une demande d’un véhicule pour la maison centrale que nous avons adressé à des partenaires italiens. Nous espérons que nous aurons une suite favorable afin de transmettre ce véhicule à la maison centrale de Labé », a fait savoir, Idrissa Sampiring Diallo.

Pour le cas spécifique des détenus à la maison centrale de Labé qui doivent amener au TPI, le procureur de la république près le Tribunal de première instance de Labé, indique qu’un véhicule est affrété.

« Nous, on s’est battu quand même à trouver un moyen pour les faire venir sans qu’ils ne marchent de la maison centrale au Tribunal », a brièvement rassuré, Maurice Onivogui.

Néanmoins, après l’expiration du garde à vue chez les services de sécurité, les détenus sont encore transférés à moto ou à pied à la maison centrale de Labé avant d’être traduits en justice.

Boubacar Siddy Barry pour Actuguinee.org
628-73-26-65

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