Syndicat des enseignants, qui tire les ficelles ?
Aboubacar Soumah soupçonne le Gouvernement de financer ses adversaires du SLECG.
Ce soupçon en amène un autre : qui finance Aboubacar Soumah ? Comment a-t-il pu s’acheter une nouvelle 4X4, financer les missions de ses affiliés à travers toute la Guinée, emménager dans une nouvelle maison, etc ?
Cela ne fait désormais aucun doute, celui que l’on appelle à présent « Général » et qui fait porter son sac par un planton a pris de l’envergure et bénéficie d’un fort soutien.
Or les principes qui gouvernent la légitimité syndicale sont sans ambiguïté. Les trois premiers critères communément admis de la représentativité syndicale sont le respect des valeurs républicaines, l’indépendance et la transparence financière. En acceptant d’être financé et en entretenant le flou sur ses généreux contributeurs, le SLECG version Soumah viole au moins deux de ces critères. Certes, il pourra toujours prétendre qu’il reçoit des contributions de ses membres. Ce que personne ne croira.
Plus grave, est cette alliance avec une organisation de la société civile dans des conditions également très opaques alors que les deux centrales syndicales les plus importantes du pays ont décidé de quitter cette plateforme dirigée par Abdourahmane Sanoh.
La réunion qui s’est tenue chez lui pour préparer la journée de contestation du 12 mars dernier ressemble à tout sauf à une réunion syndicale. On y voit des jeunes que les membres du SLECG ne reconnaissent pas comme des syndicalistes, encore moins comme enseignants. On y entend les participants, sous la houlette de Sanoh, dérouler un véritable plan d’occupation de la ville, quartier par quartier, avec des responsables désignés comme si on était en guerre. Et cette réunion à été payante puisque c’est à une véritable guérilla urbaine que l’on a assisté ce jour là. Dieu seul sait tous les autres préparatifs qui ont précédé les émeutes du 12 mars et des jours précédents.
La question qui se pose est donc de savoir où s’arrête le syndicalisme et ou commence l’insurrection ? Seuls Soumah et Abdourahamane Sanoh peuvent répondre.
L’œil de Actuconakry / Tel : 622 56 56 67
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