Située sur la nationale Mamou-Faranah à 15 km du chef lieu de la préfecture, la sous-préfecture de Soyah semble faire face à un problème crucial. Il s’agit de la difficulté d’obtenir de l’eau potable. Les citoyens de cette municipalité où une délégation spéciale vient d’être installée sur fond de tensions, se déplacent jusqu’à Mamou centre pour se procurer de cette denrée capitale.
Selon les témoignages recueillis par le correspondant régional de Actuguinee, le seul point où obtenir de l’eau potable, est souvent fermé par le propriétaire.
« Nous ne gagnons pas de l’eau parce que Allah ne nous a pas encore donné. Nous à Soyah ici nous souffrons énormément. Depuis le matin nous sommes venues ici. Nous les avons aidé à nettoyer la station afin qu’ils nous aide à obtenir un peu d’eau chez eux ici, mais impossible. Sinon depuis avant la période de ramadan, ils ouvraient ici pour nous. Mais aujourd’hui ils n’ont pas la volonté. Nous avons des forages ici chez nous, mais ça se trouve en panne. Les responsables n’ont pas accepté de le réparer. Avant, nous cotisions pour la réparation mais cette année y’a pas suffisamment d’argent et nous souffrons vraiment. Nous demandons aux autorités de nous aider à réparer notre forage », plaide Kadiatou Baldé
Pour Nènè Aïssatou Baldé, elle débourse une somme pour avoir de l’eau.
« Cette souffrance nous la subissons depuis près de deux mois maintenant. A chaque fois on nous dit de cotiser pour la réparation du forage. Moi personnellement, les gérants ici on l’habitude de me donner de l’eau. Cependant, les gens peuvent rester toute la journée sans obtenir de l’eau parce qu’ils n’ouvrent pas. Ya des forages aussi chez nous, mais on nous fait payé deux bidons à 500fg. Parfois vous pouvez payer mais ya pas de l’eau », confie cette mère de famille.
Même son de cloche chez cette autre femme de ménage : « Nous les femmes, nous faisons face à cette difficulté depuis le mois de Ramadan. Nous sortons à 6h du matin à la recherche de l’eau parfois sans en avoir. Ceux qui sont là qui ont le forage ne nous permettent pas de puiser confortablement. Nous payons des conducteurs pour aller chercher de l’eau à Mamou parfois. Parce que nous ne pouvons pas vivre sans eau. Moi depuis que je suis à Soyah c’est la première fois que nous subissons ce manque d’eau ici », regrette-t-elle.
À Soyah se trouve une station de Service en construction. Selon les femmes de la localité, le gardien les soumettent à des travaux pour leur servir de l’eau
« Il nous a dit de venir balayer qu’en retour il va nous donner de l’eau. Nous sommes venues en nombre pour faire le travail. Quand nous avons finis il ne nous a pas donné, il a dit que sauf demain pour que nous puissions en avoir. Aujourd’hui je ne sais plus quoi faire parce qu’au niveau du fleuve, il n’ya pas d’eau », s’apitoie-t-elle
Plusieurs localité à l’image de Soyah sont confrontés à des difficulté d’obtention d’eau potable
Jacques kamano pour Actuguinee.org
Tel : 624-50-82-79