Sôronkoni (kouroussa) : Lancinè Keita tué par un militaire du camp , voici les témoignages glaçants des parents et alertes sérieuses.. des citoyens ?
http://Actuguinee.org / Un citoyen nommé Lancinè Keita d’une quarantaine d’années a été banalement tué par un militaire du groupement des forces d’intervention rapide de Sôronkoni, non loin du camp dudit groupement ce dimanche,16 avril 2023.
D’après les informations, le citoyen qui a été tué faisait partie d’un groupe d’individus qui recherchait un bœuf sur ordre du président de district qui se serait enfoncé dans le goudron près du camp.
C’est suite à cette recherche qu’un groupe de militaires surgissent en escaladant le mur du camp pour nous intimer de se présenter avec force. A témoigné un survivant de l’attaque barbare . Peut-on dire sans exagération.
Poursuivant notre interlocuteur souligne « au moment où l’on se présentait, l’un d’eux a tiré sur le grand-frère avec une balle réelle sur ses jambes. Et finalement il succombe des suites de ses blessures.
Effarées, la maman de la victime ,Mme Bérété Keita et ses deux épouses s’en remettent à la volonté de Dieu et prient au fond de leur cœur que le défunt repose en paix.
Par ailleurs, le président du district, M. Amara Sangaré se dit outré. « Là où nous sommes aujourd’hui, nous vivons de nos jours avec une peur bleue parce que nous ne savons qui nous protège réellement ? s’interroge –t-il devant notre correspondant avant de poursuivre que « ceux qui sont censés nous protéger, nous sécuriser, sont les premiers à nous tuer, à nous brigander, à nous fragiliser, à nous maltraiter sans motif, ni raison, valable, ça nous effraie aujourd’hui ».
Cet incident vient une nouvelle fragiliser les relations entre les militaires du camp Soronkoni et les populations de la zone qui se regardent en chiens de faïence depuis une certaine époque.
A rappeler que le défunt Lancinè Keita inhumé ce lundi à Sôrokoni devant le commandant de la 3ème région militaire de Kankan laisse derrière lui deux veuves et 6 enfants orphelins de père de par la barbarie d’un militaire.