Sonfonia : La coopérative des maraîchères de Conakry en quête d’assistance (Reportage)
Information ActuGuinee.org / A sonfonia, non loin de la zone militaire des centaines de femmes exploitent une grande superficie de terre où elles pratiquent de la culture vivrière et maraîchère. Regroupées en coopérative, ces femmes travaillent la terre pour leur autonomisation et lutter contre le chômage.
Les nombreux groupements qui y travaillent sont réunis autour de la coopérative des femmes maraîchères de Conakry que préside N’Gady Soumah. Elle a vu le jour depuis 2017 et se compose comme suit : <<La coopérative regroupe 36 groupements d’environ 600 femmes des cinq communes de la capitale Conakry. Nous travaillons ici grâce à nos cotisations et le soutien des personnes de bonne volonté comme Fatoumata Cissé de la société navale et Makhissa de la direction nationale des impôts, respectivement marraine et parrain de la coopérative >> indique N’Gady Soumah, présidente de la coopérative.
Sur les 20 hectares de terre arable, les femmes de la coopérative cultivent du riz en saison pluvieuse et des produits maraîchers en saison sèche comme l’indique N’Gady Soumah : <<Ici, nous cultivons du riz en saison pluvieuse et des produits maraîchers comme l’aubergine, le piment, le gombo, le persil, l’épinard entre autres en saison sèche >>.
Dans leurs activités, ces femmes sont confrontées à d’énormes difficultés allant de l’aménagement de la plaine aux matériels de travail : <<On manque d’eau ici, avant, on manquait aussi de semence mais depuis un certain temps, ce problème est réglé grâce à l’apport de Tidiane agriculture et farafina culture >> a déclaré Kadiatou Diallo (DK) avant de lancer un appel à l’Etat et aux personnes de bonne volonté : <<Nous lançons un appel à L’Etat qui nous a offert un motoculteur qu’on utilise pas pour le moment parce qu’on a personne qui puisse le manipuler et des motopompes mais nous avons besoin d’un tracteur, de dabas, de tous les matériels de travail, un aménagement de la zone. Nous payons 10 000 fg pour chaque butte que vous voyez ici >> ajoute t – elle.
Malgré les maigres moyens qu’elles disposent, la coopérative des maraîchères de Conakry parviennent à améliorer leur production grâce aux techniques culturelles que les agents de la direction communale de l’agriculture de la Ratoma les apporte : <<Dans notre direction, nous avons des conseillers agricoles qui sont sur le terrain. Ceux-ci encadrent les femmes en les apprenants les techniques culturelles. Grâce à ces techniques, nous sommes passés de la phase archaïque à l’intensification >> a signalé Mamadouba Soumah, directeur communal de l’agriculture de Ratoma.
Dans la même lancée, Abdoul Karim Bangoura, technicien spécialisé des cultures corrobore : <<Pour le riz, nous avons évalué des carrés de rendement d’une superficie bien déterminée. Nous sommes passés de 700 kg à 2 tonnes. Nous avons quantifié les cultures légumières selon les qualités. Les légumes à fruit, nous avons évalué l’aubergine, le gombo, les tomates et le piment. Nous avons eu 40 tonnes de tomates à l’hectare, 16 à 18 tonnes d’aubergine à l’hectare. Pour le gombo, la masse est grande mais le poids n’y est pas, nous avons eu de 7 à 8 tonnes. Et presque la même chose pour les piments. Pour les feuilles de patates ou manioc par exemple, l’évaluation ne s’est pas basée sur la matière directement mais plutôt la rente. Une maraîchère peut avoir 20 000 fg par jour. En 10 jours, elle a les 200 000 et un mois elle a les 600 000 fg >>.
Selon N’Gady Soumah, les femmes de la coopérative qu’elle préside dont certaines sont veuves vivent des profits qu’elles tirent de ces travaux, nourrissent, soignent et paient les frais de scolarités de leurs enfants à partir de là.
Par ailleurs, elle lance un appel à toutes les femmes qui ne disposent pas d’emploi à rejoindre la coopérative des femmes maraîchères afin de parvenir à leur autonomisation et lutter contre le chômage.
Selon la présidente de la coopérative, les multiples tentatives d’entrer en contact avec la ministre de l’agriculture pour lui faire de leurs préoccupations sont restées vaines.
Sadjo Bah pour ActuGuinee.org Tel : 625 01 66 69
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