Jamais,
depuis qu’il a ravi la vedette à ses ainés syndicalistes,
pour avoir déchu ces derniers du leadership du SLECG, Aboubacar Soumah,
ne s’est retrouvé dans une position aussi incertaine. Apparemment très
inconfortable.
Des
réalités qui tranchent d’avec l’engouement que suscitait
l’annonce de ses grèves.
C’est
vrai qu’Il apparait toujours déterminé à triompher, mais n’est cependant
pas serein ; cela, en lisant entre les lignes de ses
sorties médiatiques qui alternent désormais entre fermeté et empathie.
« Nous demandons aux commerçants de bien
vouloir accepter de faire des crédits aux enseignants, pour que nous puissions
traverser la présente crise. Nous demandons également à toutes les personnes de
bonne volonté de faire face à la souffrance des enseignants, pour que nous
puissions traverser cette crise », sont les confessions du général, qui
traduisent son inquiétude de voir l’espoir d’un succès précocement espéré,
fondre comme cire au soleil.
Le
Général dont la capacité de nuisance serait en train d’être beaucoup plus
circonscrite dans les médias, fait dorénavant recours à ce canal pour tenter de
remobiliser ce qui peut l’être d’une troupe de plus en plus boudeuse de ses
consignes et appels à l’effort de grève.
De
cette manière, il n’est pas très sûr pour lui de relever le défi cette fois-ci.
Il doit par contre, pour y parvenir, interroger son ego surdimensionné,
son management questionnable et son manque de flexibilité.
Mieux,
cette augmentation non négligeable des salaires des enseignants, obtenue, sans
le Général, qui s’est pourtant présenté comme étant la seule alternative pour
la réalisation de cette réclamation, ne devrait pas faciliter la remobilisation
de la troupe.
Soumah y croit pourtant ! On se mue donc en spectateurs pour apprécier la résurgence.
Par Lamine Mognouma Cissé,journaliste in Mosaiqueguinee