Sauver L’UFDG du désastre est un Devoir ! (Coup de gueule de Bah Ours)
Ces dernières semaines, l’UFDG a enregistré des défections importantes. Le député uninominal de Dixinn Aboubacar SOUMAH a démissionné pour créer son propre parti.
Le jeune Amadou Oury dit « Intello » membre du comité national des jeunes a jeté l’éponge en rendant public sa lettre de démission. Ces démissionnaires rejoignent la longue liste de ceux qui les avaient précédés. Ce sont les cas de Mme Yarie Briqui figure de proue des femmes engagées, de Mme Kadiatou TOURE, présidente du comité nationale des femmes de l’UFDG, d’El hadj SOW Ousmane, secrétaire général des jeunes du parti, de Gadiane de la Guinée-Forestière et tant d’autres que nous ne pouvons pas citer tous. Toutes ces personnalités ont apporté une contribution inestimable à la cause de l’UFDG et sont également dépositaires d’une partie de la mémoire collective de notre institution politique. Des pans entiers du parti dans des comités de base et des sections désertent les rangs pour se refugier dans l’attentisme. Ceux qui contestent les décisions venant de la « Direction Nationale » sont mis en l’écart de manière subtile par le biais du « renouvellement des bureaux» qui de facto les élimine et les marginalise. C’est le cas d’El hadj Guissé de la fédération de Siguiri. Des groupes d’activistes entretenus et soutenus financièrement servent comme milice « médiatique » pour intimider et harceler les proches de ceux qui n’apprécient pas la manière dont l’UFDG est gouvernée. Pour museler davantage les structures et étouffer toute velléité de contestation des décisions, la purge est organisée au sommet du parti. Les exclusions prononcées contre Mamadou Barry, Lamine Keita de France, Lamine Diallo d’Allemagne et de BAH Oury le 1er Vice-Président devraient servir à assurer la main mise sur la totalité du parti. Mais cette manœuvre pour dompter l’UFDG n’a pas pu réussir. La colère et le désespoir sont perceptibles et la frustration collective est arrivée à un niveau jamais égalé auparavant.
L’absence de boussole à partir de 2011
Entre 2011 et 2015 un entêtement suicidaire doublé d’un manque de stratégie efficace et responsable causèrent la perte de plusieurs dizaines de militants lors des manifestations récurrentes. :
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Le cas de l’opérateur technique de la CENI waymark-sabary technology (2011-2013) est illustratif du manque de pertinence de la stratégie poursuivie. Après avoir accepté de cautionner en novembre 2012 l’adoption de la loi refondant la CENI avec le scrutin à la majorité simple des commissaires comme mode de délibération en lieu et place de la règle du consensus qui prévalait, l’opposition avait contribué à enlever à la CENI ses aptitudes à être une institution neutre, impartiale et régulatrice des élections. Par la suite elle organisa deux années durant des manifestations de rue pour contester l’opérateur technique, pour finalement l’accepter dans les accords de juillet 2013. Que signifie ce revirement à la dernière minute sans aucun accent de remords pour le gâchis humain et économique que la nation a enregistré au détriment de la collectivité nationale.
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L’épisode des élections présidentielles d’octobre 2015 : Après tout un mois de campagne électorale sur l’ensemble du territoire nationale, le candidat de l’UFDG déclara le lendemain (12 octobre) de la consultation électorale « ne pas reconnaître les résultats qui seront proclamés » et demanda « aux jeunes de descendre dans les rues et quiconque meurt se sera parce que Dieu l’aura voulu ». Le 13 octobre, d’exil je lance l’appel pour demander à tout le monde de s’abstenir de descendre dans les rues car « il n’y a aucune stratégie solide derrière les appels à manifester et qu’en plus nous avons assez de voir le sang coulé ». Mon appel au calme fut largement relayé et permit ainsi à la Guinée d’éviter une crise post-électorale sanglante.
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Des accords politiques en contradiction avec les textes réglementaires : En août 2015 pour permettre l’organisation des présidentielles à bonne date, le partage du pouvoir est scellé avec la création des délégations spéciales où la mouvance et l’opposition ont placé leurs apparatchiks pour gouverner les communes du pays en l’absence de toute légitimité politique et en prime une violation des lois du pays. La raison d’être d’une opposition disparaît ainsi. Ce qui compte en définitive ce sont les postes occupés sans se préoccuper des attentes et des besoins de la population et sans aucun scrupule pour violer les principes de l’Etat de droit. Ce procédé est encore d’actualité autour des accords politiques du 12 octobre 2016 qui malmènent encore plus gravement les fondamentaux de la décentralisation et de la démocratie en déniant aux citoyens leurs droits constitutionnels de se choisir leurs chefs de quartier et de présidents de district .