Respect du chronogramme : « Si nous nous précipitons à faire du n’importe quoi… cela impactera négativement la qualité de la transition » (Bah Oury)
Le Premier ministre, chef du gouvernement Amadou Oury Bah est de nouveau revenu ce mercredi 12 juin 2024, sur le processus du retour à l’ordre constitutionnel qui alimente les débats dans l’échiquier politique guinéen.
Chez nos confrères de radio France internationale, Bah Oury a indiqué qu’il faut forcement passer par le RAVEC (Recensement Administratif à Vocation d’Etat Civil) pour doter la Guinée d’un fichier électoral fiable permettant d’aller aux élections. Ce qui selon lui, permettra à la Guinée d’éviter les mêmes erreurs du passé.
« Le retour à l’ordre constitutionnel est conditionné principalement par l’établissement d’un fichier électoral fiable. Par le passé, la Guinée a connu beaucoup de turbulences du fait de la non fiabilité du fichier électoral. D’où la nécessité de tenir compte de ce passif et faire les choses correctement avec un fichier électoral qui sera incontestable(…) Si nous nous précipitons à faire du n’importe quoi, il va de soi que cela impactera négativement la qualité de la transition politique », a-t-il fait savoir Bah Oury.
Ceux qui disent qu’il faut réactualiser le fichier électoral existant, ils oublient que ce fichier de 2020 a été contesté et est contestable
Alors que certains acteurs politiques rejettent le RAVEC et demandent à ce que le fichier de 2020 soit réactualisé pour être dans le temps, le Premier ministre se montre ferme et décline cette proposition.
« Ceux qui disent qu’il faut réactualiser le fichier électoral existant, ils oublient que ce fichier de 2020 a été contesté et est contestable. A ce stade, nous ne pouvons nous permettre de reprendre un recensement qui n’a pas été fiable pour dire qu’on va faire un bon travail avec quelque chose qui devait être mise à la poubelle. C’est un long processus, mais à partir du moment où nous aurons le référendum constitutionnel tout le reste pourra se faire parce que les conditionnalités les plus difficiles seront derrière nous », a expliqué Bah Oury
Mariame Diallo pour Actuguinee.org