Quand Kouyaté joue…bidé
Lors de la campagne présidentielle de 2010, un candidat avait fait le buzz en étant un des rares, sinon le seul, à afficher son portrait sur un ballon gonflable géant qui flotta longtemps devant chez lui. C’était Lansana Kouyaté.
Ce type de gadget de communication est assez simple d’utilisation. Il ne demande qu’un peu d’air pour s’envoler (pas de gaz ou de substance particulière) et il flotte jusqu’à ce qu’un trou laisse échapper l’air qu’il contient. Il s’affaisse alors et prend un air tout ratatiné qui n’a plus rien à voir avec l’image de légèreté mais aussi de puissance qu’il dégage lorsqu’il est en l’air.
Voilà ce qu’est Lansana Kouyaté. Un ballon biien gonflé (au propre comme au figuré) qui flotte au gré de ses illusions et qui est en permanence sous la menace d’une toute petite aiguille qui le ramènera à terre. C’est ce que l’on appelle un ballon de baudruche. Rien que du vent.
A coup de centaines de millions (amassés dans les conditions qu’on connait), ce monsieur tente inlassablement de s’acheter une crédibilité politique et une stature d’homme d’Etat. Malheureusement, plus il essaye d’élever le niveau de sa communication, plus il s’expose à étaler une incompétence d’autant plus alarmante qu’il a occupé de hautes fonctions nationales et internationales, par on ne sait quel miracle soit-dit en passant.
Après avoir écouté Cellou Dalein Diallo ou Sydia Touré défendre leur candidature sur les médias, il est consternant de voir à quel point Lansana Kouyaté s’égare dans des banalités, des généralités ou des approximations sur des sujets dont il devrait avoir la maîtrise. Pour lui, la petite aiguille a été l’émission des grandes gueules du jeudi 4 septembre dernier.
Lors de cette émission, où les journalistes n’ont pas manqué de relever son manque de profondeur, il a été incapable de répondre avec précisions à des questions d’intérêt national. Il s’est contenté de faire des rappels historiques sur l’histoire de l’armée guinéenne ou de ressasser un diagnostic aujourd’hui dépassé sur la Justice, alors que les journalistes lui demandaient, entre autres, de faire des propositions concrètes sur les problèmes qui assaillaient ces secteurs.
Lansana Kouyaté a atteint le comble de l’improvisation lorsqu’on lui a été demandé quelle serait la première mesure qu’il prendrait s’il était élu Président de la République : « Je demanderais à l’Assemblée nationale » de prendre une Loi pour obliger les Guinéens à respecter la Loi » (Sic)
On attend impatiemment la prochaine émission où il viendra annoncer que sa deuxième mesure sera une deuxième Loi pour obliger les Guinéens à respecter la première.
A quand une Loi pour obliger les candidats à respecter l’intelligence des électeurs ?
En attendant une telle loi, il est évident que le leader du PEDEN se prend pour l’étincelle de laquelle jaillira la lumière en Guinée. Dans un narcissisme trop prononcé, l’homme pense avoir la science infuse et diffuse. Que nenni ! S’oubliant et oubliant qu’il côtoie des hommes et des femmes qui ont un minimum sinon un maximum de culture – griotique, Fernand Léger et Moderne – monsieur Kouyaté arrive à mépriser ses interlocuteurs qu’il rabaisse au rang d’incultes, insultant par la même occasion les Guinéens et tous ceux qui peuvent défricher ces messages. Monsieur Kouyaté, s’il faut le définir ainsi, n’est absolument pas un personnage de culture. La liste des nègres qui ont fait sa réputation est tellement longue que nous ne citerons que N’Faly Sangaré, Cheick Fantamady Condé, Ansoumane Bangoura, Mamady Condé (le beau), Feu Amara Condé, et d’autres journalistes plus ou moins anonymes.
Rappelle-t-en Kouyaté, quand tu envoyais les thèmes des tes différents discours des Nations unies ou à tous les niveaux de responsabilités internationales que tu as occupées, aux nègres guinéens qui te faisaient le plaisir de t’inspirer et de faire le ‘’boulot’’ à ta place. Non, Lansana, ne te mêle pas d’un débat qui te dépasse, reste sous les jupes de Fanta et surtout apprends avant de savoir. Ne t’ériges pas en homme de loi sur des principes et sujets juridiques que tue ne maitrises guère. Ton nouveau nègre en matière de juridiction ne s’y connaît pas. Mais comment le sauras-tu puisque, comme les mièvres, tu ne fais que copier et coller. Apprends une fois à savoir ou apprends de toi-même. Ce n’est pas aussi difficile que ça ! Souvient-en quand tu as rameuté la ‘’meute’’ de tes ‘’conseillers’’, paniqué que tu étais pour un simple discours de politique générale devant l’Assemblée alors que tu étais Premier ministre. Le Premier journaliste que t’a perçu à nu est bien Tibou Kamara, celui qui définitivement tu as voulu récupérer. Pauvre hère ! Penses-tu pouvoir, dans ton état lamentable actuel pouvoir avoir le suffrage des Guinéens ? Dans quelle acrobatie arithmétique penses-tu pouvoir berner le peuple de Guinée qui t’a déjà catégorisé sur tous les plans ? La naissance n’tant pas des moindres. Il est une chose d’être sûr, il en est une autre de savoir se ressaisir. Malheureusement Lansana, tu as toujours pensé avoir une longueur d’avance mais cette fois-ci, comme le dirait l’Ivoirien, que tu connais bien, tu as joué… bidé.
Dr. Sangaré
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