http://Actuguinee.org / Le Président de la Transition, le colonel Mamadi Doumbouya, a déclaré dans son magazine de la Présidence, à travers une interview exclusive, qui ne pouvait que l’être puisque c’est dans son propre journal, qu’il ne lui appartient pas de dire qui sera candidat ou pas mais c’est à la JUSTICE de le faire. Justement, cette Justice dont parle le colonel et qui devait être la boussole qui guide les actions du CNRD, a l’air d’avoir perdu aujourd’hui le Nord et toute crédibilité aux yeux de l’opinion publique et des observateurs.
En tout cas ces derniers temps avec les « prouesses » de la CRIEF ! Une CRIEF applaudie dès sa mise en place mais qui à l’évolution a prouvé qu’il lui manque quelque notions élémentaires de droit si elle ne poursuit pas un but inavoué, celui de recaler les candidats les plus représentatifs lors des prochaines échéances électorales. C’est du moins ce qui transparaît objectivement dans l’esprit de bon nombre de Guinéens. Cellou Dalein Diallo, Kassory Fofana, dans une moindre mesure Sidya Touré et Damaro Camara, pour ne citer que ceux-là, ont tous des problèmes avec la justice de cette CRIEF qui n’arrive pas à étayer par des preuves éloquentes ces accusations à la limite du ridicule.
Quelle coïncidence ! Tous ceux qui sont censés gagner des élections ont des problèmes avec la justice sauf ceux choyés par la junte à l’image d’un Lansana Kouyaté ou d’un Siaka Barry. Et c’est cette justice qui devrait valider les candidatures des uns et des autres ? Cette justice sélective, celle qui laisse en liberté de vrais criminels économiques et n’écoutent pas les cris de coeur des populations, ne construit pas un pays durablement. Cette justice sélective reproduit l’injustice, tue la paix et assassine la cohésion sociale. Quand des populations se révoltent et s’attauent aux installations d’un oligarque qui les a tant asservi et poussé à bout sur leur propre terre, ou seulement du matériel a été détruit, cette justice et son appareil repressif est très réactive. Dès les heures qui suivent, les arrestations des présumés auteurs ou instigateurs ont commencé. Mais quand un autre oligarque pressure des travailleurs, opprime des populations entières sur l’autel de sa cupidité, là ne parlez pas d’arrestation. Il faut que les parents de ces pauvres gens rougissent l’œil et haussent le ton pour que l’action publique se mette en marche. Et c’est cette justice là qui doit décider qui peut être candidat ou pas ? Que Dieu sauve la Guinée !