La troisième journée du procès en appel d’Aliou Bah, président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), s’est déroulée ce mercredi 16 avril 2025 dans un climat tendu à la Cour d’appel de Conakry. Médias et militants du parti se sont vus refuser l’accès à la salle d’audience.
Cette décision de Cours a alimenté les critiques du Parti MoDeL sur le manque de transparence entourant la procédure.
Mamadou Kenda Sow, secrétaire général du parti, n’a pas caché son inquiétude face à cette exclusion qu’il a jugée arbitraire. Il dénonce un processus opaque et un huis clos imposé sans notification officielle préalable.
« Par rapport à cette troisième journée d’audience du procès en appel du président Mamadou Aliou Bah, nous sommes très inquiets parce que, comme vous l’avez constaté, l’accès à la salle nous a été systématiquement interdit sans que cela nous soit notifié avant. Lors de la dernière audience, nous avons tous constaté qu’il y a eu des demandes de part et d’autre. Une demande venant de nos avocats pour dire qu’on voudrait que l’audience soit médiatisée. Et d’autre part, le procureur a demandé à ce que le huis clos soit ordonné. Nous n’avons eu aucune notification, ou en tout cas, rien ne nous a été dit. Si c’est le huis clos qui a été ordonné ou pas », a-t-il déploré.
Ce responsable du MoDeL s’est également interrogé sur la présence de nombreuses personnes étrangères au parti, qui ont pu accéder à la salle d’audience contrairement aux militants. Une situation qu’il juge suspecte.
« Il y a un élément qui est très important, qui n’est pas de moindre, qu’il faut absolument dénoncer. Quelques membres ont réussi quand même à accéder à la salle. Et là-dedans, il y a beaucoup de personnes. Près de 300 personnes qui sont dans la salle, mais qui ne sont pas des militants du parti. Et on se pose la question, pourquoi ils sont là ? Qui les a introduits dans la salle au détriment des militants du MoDeL ? C’est la question que nous sommes en train de nous poser. Et nous nous sommes dit qu’il faut vraiment interpeller l’opinion nationale et internationale pour dire qu’il y a quelque chose qui se trame derrière ce procès », dit-il
Face à ce qu’il considère comme des manœuvres d’isolement du prévenu et de ses soutiens, Mamadou Kenda Sow a appelé les militants à la retenue et à la discipline.
« Nous demandons à tous les militants et sympathisants de rester sereins et surtout de garder le calme dans la discipline », a-t-il lancé.
Mariame Diallo pour Actuguinee.org