Procès du massacre 28 septembre 2009 : Colonel Tiégboro nie tout et charge Toumba Diakité….

http://Actuguinee.org / Après le rejet des exceptions de la défense par le président du tribunal de première instance de Dixinn, les débats sur le fond dans le procès des événements du 28 septembre 2009 ont été officiellement entamés ce lundi 10 octobre 2022. Le premier accusé à se présenter à la barre est Moussa Tiégboro Camara, secrétaire d’état chargé de la lutte contre la drogue et les crimes organisés au moment des faits.

À la barre, Moussa Tiégboro Camara a nié toutes les accusations portées contre sa personne avant de donner sa version des faits.« Quand je suis arrivé à Dixinn avec mon chauffeur et mon garde-corps, les gens qui étaient attroupés m’ont applaudi. Entre-temps, j’ai compris que les leaders étaient de l’autre côté vers chez Jean Marie Doré. Je suis parti là-bas. Une fois arrivée, je me suis adressé à Sidya Touré. Je lui ai dit : vous savez bien que le Président vous a demandé de surseoir à cette manifestation en ce jour de 28 septembre qui est une date historique. Sidya Touré m’a dit qu’ils veulent juste faire leur déclaration et partir. Finalement, on ne s’est pas compris. Je me suis retiré », a-t-il déclaré

Avant d’ajouter que « Dès que j’ai entendu les tirs, je me suis précipité pour entrer au stade et secourir les leaders. Mais Toumba et ses éléments étaient là. Ils m’ont dit n’entre pas là-bas sinon on va te tirer. Je dis je vais entrer. Il faut souligner que je ne parlais pas avec Toumba à cause d’un antécédent entre nous. Depuis que des militaires étaient allés vandalisés le domicile d’Elhadj Cellou Dalein Diallo, j’ai ouvert une enquête et arrêté 9 bérets rouges qui étaient des hommes de Toumba. A cause de cela, je n’étais pas d’accord avec lui. Et cela m’a coûté de la quinine. Quand je suis entré, je me suis croisé avec Elhadj Cellou Dalein Diallo. Entre temps, les tirs se poursuivaient. Je n’ai pas pu savoir de quels corps ils étaient, ils ne portaient pas de bérets. »

«  C’est ainsi j’ai pris le frère Dalein et on a continué. Je l’ai conduit à la clinique Ambroise Paré. Arrivés sur les lieux, des bérets rouges nous ont entourés pour dire que nous ne pouvons pas continuer, je me suis dit qu’on ne pouvait pas forcer la situation, on est allés ensuite au camp Samory. Je me demandais où étaient les autres leaders, on m’a dit qu’on les amène ailleurs », a déclaré Moussa Tiegboro Camara.


Mamadou Samba Barry pour Actuguinee.org

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