Les confrontations dans le procès des massacres du 28 septembre s’est poursuivi ce mardi 16 avril 2024, au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry. Lors de cette deuxième journée des confrontations, l’accusé Mamadou Aliou Keïta a été appelé à la barre pour être confronté à dame Assiatou Bah de la partie civile, qui, lors de son témoignage, l’aurait identifié comme l’auteur d’un viol. Cependant, cette dernière ne s’est pas présentée à la barre.
Un une absence qui a été justifiée par l’un des avocats de la partie civile, Me Alpha Amadou DS Bah.
« La victime madame Assiatou Bah est un peu souffrante… », ce qui selon lui, « l’a empêchée de se présenter au tribunal », dit-il avant d’indiquer que la victime ne souhaite pas être confrontée à Mamadou Aliou Keita.
De leur côté, les avocats de la défense exigent la présence de la victime pour être confronté à l’accusé Aliou Keita, au cas contraire, ils (avocats de la défense) demandent sa libération pure et simple.
Face à cette demande de libération d’Aliou Keita formulée par la défense, l’avocat de la partie civile, Me Alpha Amadou DS Bah estime que la libération de l’accusé est une menace contre dame Aïssatou Diallo
« La libération de monsieur Keïta constitue un danger pour la partie civile, d’autant plus qu’au moment des faits, quand il y a eu cette confrontation entre l’accusé et madame Assiatou Bah, on a été obligé de l’exfiltrer pendant 4 mois à Dakar. Elle a été obligée de quitter le pays pour aller se réfugier à Dakar. Raison pour laquelle monsieur le président, depuis qu’elle a dénoncé monsieur Keïta, elle change de domicile presqu’a chaque 6 mois. Puisqu’à chaque fois on la retrouve dans le quartier, étant entendu que monsieur Keïta est de la gendarmerie, à travers ses amis, cherche toujours à la retrouver. Donc monsieur le président, vous comprendrez aisément qu’à ce stade de la procédure, cela pourrait compromettre dangereusement la sécurité de madame Assiatou Bah », a-t-il soutenu.
Tout comme Me Alpha DS Bah, le ministère public s’y est également opposé à cette demande de libèration qui, selon le parquet, pourrait entraver le processus.
Après avoir entendu les différentes parties à ce procès, le tribunal a rejeté la demande de libération et a renvoyé l’affaire au 17 avril pour la suite des confrontations.
Mariame Diallo pour Actuguinee.org