Présidentielle du 11 octobre 2015 : Que cherche Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG, à l’étranger ?
C’est une question qui est sur toutes les lèvres en Guinée. Quand on sait que l’échéance électorale tant attendue, la présidentielle du 11 octobre 2015, approche à grands pas. Les éternelles revendications de l’opposition dite républicaine guinéenne semblent être rangées dans les placards.
Même l’arrestation, l’emprisonnement du trublion de l’UFDG, Ousmane Gaoual Diallo et son jugement, suite à l’agression de Mamadou Diouldé Diallo PDG de la société TANE, se sont déroulés en l’absence de Mamadou Cellou Diallo, leader de l’UFDG. Les assemblées générales hebdomadaires du parti sont présidées par Dr Fodé Oussou Fofana. La dernière en date est celle de ce samedi 15 août 2015. Pendant ce temps, pour évoquer le leader de l’UFDG et chef de file de l’opposition guinéenne, les médias proches de l’homme utilisent ou emploient les mêmes substantifs « depuis l’étranger ».
Cependant le parti Mouvement pour la Solidarité et le Développement (MSD), par la voix de Dr. Abdoulaye Diallo, son président, n’est pas passé par quatre chemins pour dénoncer les raisons inavouées des multiples déplacements de Cellou Dalein Diallo à l’étrangers, notamment en Angola, en Belgique, les Etats-Unis… : « Cellou Dalein Diallo va en Angola seulement pour recueillir de l’argent », avant de poursuivre « Je ne vois pas comment un homme qui aspire à diriger tout un pays peut aller sans objectif, aller juste seulement pour recueillir de l’argent. »
Qu’à cela ne tienne, de sources proches des responsables, militants et sympathisants de l’UFDG des Etats-Unis affirment que d’importantes sommes, engins et matériels de campagne électorale pour la présidentielle du 11 octobre 2015 avaient été promis au leader de l’UFDG à travers tous les états. Mais au fur et à mesure que le scrutin approche, vu le nombre sans cesse crossant de démission de cadres et hauts responsables du parti, les heureux donateurs n’ayant plus aucun espoir quant à la victoire de Cellou Dalein Diallo en 2015, ont préféré garder ou utiliser leur argent à d’autres fin. « Quand Cellou Dalein Diallo venait aux Etats-Unis, certains pouvaient donner comme contribution jusqu’à hauteur 10. 000 dollars. Mais vu le manque de stratégies du parti, le nombre de démission de cadres, et surtout les chances infimes de l’UFDG à remporter la prochaine présidentielle en Guinée, les donateurs ont préféré garder leur sous. », nous a confié un responsable UFDG des USA gagné lui-même pas le découragement.
Ceci étant, il n’est un secret pour personne que depuis son renvoie du gouvernement, pour faute lourde, par feu général Lansana Conté, l’actuel leader de l’UFDG, malgré les accusations le faisant passer pour l’un des premiers investisseurs étrangers du Sénégal, n’a aucune occupation ou fonction lucrative lui permettant de subvenir aux dépenses de la formation politique qu’il a acquise à coup de milliards de FG. Autant dire que si Sidya Touré, président de l’UFR et tant d’autres responsables de partis politiques guinéens sont les bailleurs de fonds de leurs formations politiques, Cellou Dalein Diallo quant à lui ne compte que sur « sa communauté » notamment des hommes d’affaires, commerçants et la diasporas pour financer l’UFDG.
Avec les derniers développements de la situation politique guinéenne, marqués par le découragement, la lassitude et surtout le manque de stratégie de l’opposition, avec à sa tête de l’UFDG de Cellou Dalein Diallo, un seul constat s’impose, le Pr. Alpha Condé a le vent en poupe au regard des réalisations qu’il a faites sur le terrain. « Le barrage de Kaléta à lui seul constitue aujourd’hui un bilan de taille permettant au candidat du RGP Arc-en-ciel de battre n’importe quel opposant. », donne comme illustration un observateur de la scène politique guinéenne.
Un autre constant non des moindres, tous les opérateurs économiques et hommes d’affaires du pays ( Kerfalla Person Camara de GUICOPRES ; Antonio Souaré de Guinée Busines Marketing ; Mamadou Aliou Bah, PDG de Super Bobo ; Amadou Oury Diallo dit Sadakaadji…) sont tous aujourd’hui avec le président sortant, le Pr. Alpha Condé.
Tous ces facteurs font que Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG, conscient des avances considérables du président sortant le Pr. Alpha Condé, a pris son bâton de pèlerin pour sillonner les capitales du monde à la recherche de source de financement. Tenez-vous bien, d’après des informations généralement dignes de foi, rien qu’aux Etats-Unis, pour la présidentielle 2015, plus de 1000 motos, à raison de 800 dollars par moto, avaient été promises par des militants à l’UFDG. Mais précise notre source, au bout du compte, la lassitude et le découragement aidant, à deux mois de la présidentielle de 2015, seules 150 motos ont été obtenues.
Dans la capitale européenne, à Bruxelles, c’est le même constat. « Ici, ce ne sont pas des militants découragés qui sont là. Mais des militants de l’UFDG divisés sur la stratégie de l’UFDG. D’un côté ceux, très nombreux qui estiment qu’il ne sert à rien de financer le parti pour cette présidentielle, de l’autre ceux qui jugent nécessaire d’apporter tant soit peu une contribution au parti », soutient un responsable du parti qui a requis l’anonymat.
« En Belgique, là aussi il réuni les Guinéens, lui-même Cellou vend des cartes de membre séances tenantes devant tout le monde. Il laisse une communauté importante des Guinéens qui était très bien organisée à Bruxelles se diviser sans essayer de régler le problème. C’est regrettable qu’il soit incapable de régler le plus petit problème des Guinéens à l’extérieur », s’indigne le président du Mouvement pour la Solidarité et le Développement, Dr. Abdoulaye Diallo.
Tous ces facteurs combinés font que Mamadou Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG, après la fixation par la Céni (Commission Nationale Electorale Indépendante) de la caution de la présidentielle du 11 octobre 2015 à 800 millions de FG et le plafonnement des dépenses de la campagne électorale à 20 milliards de FG, a pris son bâton de pèlerin pour sillonner le monde à la recherche désespérée de fonds. Aura-t-il les fonds nécessaires pour la présidentielle du 11 octobre 2015 ? Seul l’avenir nous le dira.
Lamine Camara depuis lexpressguinee