Pour avoir participé aux récentes manifestations au Sénégal : plusieurs guinéens expulsés
Ils sont au nombre de 79 guinéens qui ont été arrêtés lors des récentes manifestations au Sénégal. Au lieu de les traduire devant la justice pour avoir participé à ces évènements violents, les autorités sénégalaises ont pris la décision de les expulser cette semaine vers la Guinée
L’information a été donnée par le ministre des Affaires Etrangères, de l’intégration Africaine et des Guinéens établis à l’Etranger, ce samedi 10 juin 2023, à l’occasion d’un point de presse qu’il a animé au département.
« Vous savez que les manifestations ont été interdites au Sénégal et malheureusement, certains ont outrepassé cela et il y a eu des violences. Il y a eu des destructions d’édifices, etc. Il y a eu des arrestations et malheureusement, il y a des guinéens qui ont été arrêtés là-bas. (…) Le gouvernement sénégalais avait le choix entre deux choses : c’était, soit de les faire passer devant les juridictions ou de les expulser. Compte-tenu de nos relations de bon voisinage, ils ont choisi de les expulser », a indiqué le ministre Dr Morissanda Kouyaté
Un premier groupe composé de 48 personnes dont 12 enfants, 18 hommes adultes et 18 femmes adultes est déjà arrivé à la frontière entre la Guinée et le Sénégal (à Boundoufourdou) et le second groupe de 31 personnes dont 19 hommes et 12 femmes, est en route.
Toutefois avant de recevoir ces Guinéens, le chef de la diplomatie guinéenne souligne qu’ils vont chercher à savoir « s’ils sont vraiment des guinéens » ou s’ils se sont frauduleusement procurer du passeport guinéen
« Je dois le rappeler, de par le passé, tout le monde avait le passeport guinéen. Tout le monde pouvait mettre l’argent sur la table et se procurer d’un passeport guinéen. On ne connaît pas la moralité des gens qui ont pris ces passeports (...) Cela veut dire que nous allons recevoir des guinéens qui sont censés avoir fait des dégâts au Sénégal. S’ils sont des guinéens, nous allons les recevoir et nous sommes obligés de les recevoir mais nous devons être vigilants pour savoir qui nous recevons », a laissé entendre Dr Morissanda Kouyaté
