Pharmacies par terre en Guinée, le nid du problème n’est pas démantelé
Alors que le syndicat des pharmaciens et officines de Guinée (SYPHOG) dénonce tous les jours ce négoce dangereux pour la santé publique, la direction nationale des pharmacies et Laboratoires de Guinée, qui est logée dans l’enceinte du ministère de la santé reste sur ce sujet les bouches rabattues. Et pourtant c’est cette dernière qui attribuerait l’agrément aux importateurs des produits pharmaceutiques. Dans cette perte de fil conducteur normal, le service de contrôle de qualité n’existe aujourd’hui que de manière figurante.
Comme à l’instar d’autres pays, le Sénégal et la côte d’ivoire par exemple, le nombre des importateurs des produits pharmaceutiques ne dépasse pas dix. Une manière de bien contrôler les officines en ce qui concerne les différents produits qui rentrent dans la fabrication des médicaments et la vente de bon produit pharmaceutique pour ce qui est le cas des grossistes.
La Guinée est exemptée dans ce bon exemple, on dénombre aujourd’hui plus de trois cent importateurs des produits pharmaceutiques, tous des grossistes dont la plupart est non spécialiste. Quelle dangerosité pour la santé publique?
Le syndicat des pharmaciens et officines de Guinée (SYPHOG) est dans la désolation totale malgré ces multiples appels à l’endroit du ministère de la santé, plus particulièrement à la direction nationale des pharmacies et Laboratoires de Guinée, de voir d’abord le profil des demandeurs pour importation de médicaments avant toute attribution de l’agrément.
« Aujourd’hui c’est le pot-de-vin qui facilite tout dans notre pays, » explique un grossiste de produit pharmaceutique. Et poursuit : « il y a bien des structures ici mais qui ne jouent pas leur rôle », il fait référence tacitement à la direction nationale des pharmacies et Laboratoires de Guinée et le service de contrôle de qualité, qui devraient en principe jouer leur partition pour garantir l’écoulement des médicaments de très bonne qualité dans le marché (les pharmacies).
Au-delà de cette remarque, d’autres faits taraudent les esprits, c’est le cas notamment des vendeurs de médicaments dans le marché madina, des pharmacies par terre.
D’où viennent ces médicaments et avec la complicité de qui, ils sont dans le marché?
Voici cette série de questions que le ministère de la santé et l’équipe du Colonel Tiégboro doivent répondre.
Dossier à suivre
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