Paul Moussa Diawara paie le prix de son ambition politique

L’ancien DG de l’Office guinéen de publicité (OGP) vient de bénéficier d’un soutien de taille, émanant d’une candidate malheureuse de la présidentielle passée : Marie Madeleine. Ce leader politique était en effet sur les antennes d’une radio locale pour évoquer la situation politique mais surtout le départ de Paul Moussa Diawara.
Pour elle, le limogeage du DG de l’OGP trouve sont motif dans les ambitions politiques soupçonnées de M. Diawara, par ailleurs un allié du RPG, parti au pouvoir. « J’ai eu, en fait, quelques informations concernant M. Paul Moussa Diawara, qui se préparerait à être candidat à la prochaine présidentielle de 2020. Il ne s’entendrait pas également avec M.Bantama Sow qui est PCA de l’OGP. M. Sékou Camara, membre du bureau politique du RPG Arc-en-ciel, aurait mobilisé des militants pour s’opposer à la nomination de M Kassory Fofana à la primature. Donc si c’est informations sont vraies, je conclurais que la vraie raison de leur révocation, ce ne serait pas la lutte contre la corruption », tranche-t-elle.
Ce qui est évident, Paul Moussa et Bantama étaient tous les deux des protégés de Condé. Petit Sow semble avoir pris le dessus, dès l’instant qu’il est nommé PCA éphémère à l’OGP. Et mieux, récemment, Alpha Condé, en pleine activité au niveau du département, présente Bantama comme son fils. De quoi affaiblir du coup PMD dont les grosses ambitions aujourd’hui c’est de se positionner, à travers le RPG pour mieux faire profiter son parti MPD dans l’arène. Les ressources. Déniché, Paul Moussa Diawara est directement livré à la vindicte.
Raison invoquée : il est candidat pour la Mairie de Matoto et ailleurs. Cette ambition est prise comme une déclaration de guerre contre le RPG : « Nous avons entendu des politiciens dire qu’ils ne laisseront pas la commune de Matoto entre les mains des prédateurs. Ceux qui pensent qu’ils peuvent occuper des postes stratégiques dans l’administration, puiser l’argent de l’État, créer un parti politique et tenir tête à la mouvance présidentielle se trompent», pestait Bantama Sow.
Comme s’il n’attendait que cette sortie de Bantama, le député Damaro Camara enfonce le clou : « On ne peut pas se réclamer du parti et avoir un autre agenda. » Et de citer nommément Paul Moussa Diawara : «Je prends le cas de Paul Moussa Diawara. Avec lui, il y avait un besoin de clarifications. Tu ne peux pas dire que tu es allié, responsable d’une régie financière, d’une entreprise publique et pouvoir se servir de l’argent public pour pouvoir faire sa politique. »
Jalousie ou esprit alerte ? On ne sait pas trop. PMD a lui préféré temporiser tout en réaffirmant sa volonté à briguer le poste du maire de Matoto. Bantama l’attendait au tournent. Aujourd’hui, Paul semble payer la rançon de ses ambitions politiques. Après tout, les bandits à col blanc, il y en a de tous les acabits. Mais on attend si Don Kass appliquera toutes les recommandations du rapport d’audit évinçant déjà deux DG.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com

 

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