Depuis toujours on ne cesse de parler de la mauvaise santé de notre système éducatif. Si le changement a été fait au département du pré universitaire ce qui présage un renouveau dans ce palier, celui du supérieur ne cesse de s’enliser dans des problèmes extrêmement compliqués. Pour la construction des universités à Labé et à l’université Gamal de Conakry, l’Etat a engagé le montant pharamineux de 85 milliards de nos francs.
Et dire que ce montant a été entièrement décaissé au compte du département de l’Enseignement supérieur, voir que sur le terrain rien n’est fait ni à Labé encore moins à Conakry est étonnant.
Aucune trace d’un quelconque bâtiment à Labé dans le cadre de ce programme de construction d’un nouveau centre universitaire. Et dans l’enceinte de Gamal rien de nouveau également pour ce programme qui avait suscité pourtant beaucoup d’espoir. Quand on sait que l’Etat envisage la fermeture de certaines universités privées et que ce programme de construction de nouvelles infrastructures pour les futures universités souffre de on ne sait quoi, est plus qu’inquiétant. C’est pourquoi on est tenté de se poser la question de savoir où sont passés les milliards destinés à ce programme ? Serait-on encore en face de nos anciennes habitudes de détournement de deniers publics ?
Le ministre du supérieur,Abdoulaye Yero Baldé nous a annoncé un chiffre effroyable d’étudiants fictifs dans les universités privés. Quand on sait ce que cela représente comme saignée financière pour l’Etat, il serait curieux de savoir à qui profitait cette manne financière. Tout cela dénote la mauvaise santé de notre système éducatif qui peine à tous ses niveaux pour retrouver l’excellence. Il est temps de faire toute la lumière sur ce dossier qui donne de la sueur froide au citoyen lambda. Allons-nous continuer à accepter les dérives économiques en toute impunité ? Ayons aujourd’hui pitié de nos jeunes enfants qui n’ont aucune possibilité de se donner les moyens d’aller étudier en dehors du pays. La vigilance doit demeurer de vigueur pour empêcher toute action nocive au développement national.