Moussa Dadis Camara exclu de la course,Un juriste explique la procédure( Audio)
Huit candidats figurent sur la liste des personnalités qui briguent la présidentielle. Parmi eux, une femme et le chef d’Etat sortant Alpha Condé.
L’ex-chef de la junte militaire Moussa Dadis Camara n’y figure pas.
« Huit prétendants, dont une femme, se sont manifestés au greffe » de la Cour constitutionnelle avant l’expiration, dans la nuit de mardi à mercredi, du délai limite de dépôt des candidatures pour la présidentielle, affirme à l’AFP le secrétaire général de cette institution, Cheick Fantamady Condé.
Le nombre de candidats est trois fois moins qu’en 2010, à la précédente présidentielle remportée par Alpha Condé, à laquelle 24 candidats s’étaient présentés, précise le secrétaire général de la cour.
Le premier tour est fixé au 11 octobre. D’après les dispositions légales, un éventuel second tour sera « fixé au quatorzième jour après la proclamation des résultats définitifs du premier tour ».
L’ouverture de la campagne est prévue le 10 septembre et sa clôture le 9 octobre, selon la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
En plus du président Alpha Condé, en lice pour le compte d’une coalition menée par son parti, le Rassemblement pour le peuple de Guinée (RPG), les candidats retenus comprennent des chefs de l’opposition: Cellou Dalein Diallo de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Sidya Touré de l’Union des forces républicaines (UFR) et Lansana Kouyaté du Parti de l’espoir pour le développement national (PEDN).
Les autres prétendants sont Faya Millimono, président du Bloc libéral (BL), Georges Gandy Faraguet Tounkara de l’Union guinéenne pour la démocratie et le développement (UGDD), Papa Koly Kourouma de la Génération pour la réconciliation, l’unité et la prospérité (Grup), et Marie Madeleine Dioubaté du Parti des Ecologistes de Guinée (PEG).
En exil au Burkina Faso depuis 2010, Moussa Dadis Camara avait déclaré en mai son intention de rentrer dans son pays pour solliciter les suffrages des Guinéens. Mais à deux reprises, les 15 et 26 août, il a fait des tentatives avortées de retour à Conakry.
Son parti, le Front patriotique pour la démocratie et le développement (FPDD), n’avait pas encore réagi mercredi à la publication de la liste de la Cour.
Le FPDD avait accusé le pouvoir d’avoir empêché Moussa Dadis Camara de rentrer en Guinée pour « se présenter devant la justice, se disculper et déposer son dossier de candidature ».
L’ex-chef de la junte militaire a été inculpé le 8 juillet à Ouagadougou de « complicité d’assassinats, séquestrations, viols, coups et blessures » par des magistrats guinéens enquêtant sur le massacre d’au moins 157 opposants à Conakry le 28 septembre 2009.
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Avec AFP