Mariage forcé : Mlle Aissatou Bérété : La rescapée de l’Enfer guinéen
La traite négrière, la colonisation, le travail forcé…, tout cela est terminé en Afrique, jubile-t-on. Mais le cœur n’y est pas, parce que nul n’ignore que dans nos sociétés, d’autres formes d’esclavage ont toujours le vent en poupe, encore plus atroces, plus tenaces, et aussi nuisibles que du chiendent. Et la pire de ces formes, c’est l’ignoble traitement infligé ou imposé aux femmes, particulièrement les jeunes dames guinéennes.
Aissatou Bérété est cette mademoiselle qui a deux enfants lorsque ses parents l’ont obligée à épouser un cousin éloigné âgé de 60 ans.
On vous faisait écho du tragique destin d’une autre mariée de force, décédée suite à sa violente nuit de noces.
Le flou demeure sur la véracité de cette histoire mais elle a eu le mérite d’attirer l’attention du monde entier sur cette problématique en afrique.
A l’annonce de la mauvaise nouvelle pour dame Bérété qui espérait épouser le papa de ses deux enfants,sa vie bascule vers le fin fond d’un cauchemar.
Durant cette vie cauchemardesque, Mlle Aissatou Bérété tombe malade où lors d’une intervention chirurgicale, un nerf au ventre fut coupé.
Abandonnée par le papa de ses deux (2) filles, Mlle bérété se cherche un chemin où elle atterrit en hollande selon des informations recueillies par notre organe.
Pendant cette vie désemparée, des vieilles du village tenaient coûte que coûte à exciser les deux filles laissées par Aissatou Bérété :
Fanta Keita âgée de 5 ans et Nantenin Keita 8 ans révolu. Chose que condamnait fermement Mlle Bérété qui ne cessait de révéler au père de ses enfants les conséquences douloureuses de cette pratique ancestrale.
De Macenta au sud du pays où ses filles se trouvaient et pour des raisons liées à cette pratique traditionnelle, les filles ont réussi à échapper le pire et s’enfuient pour Conakry.
A Conakry,dans la capitale guinéenne, les deux filles laissées par leur mère biologique vont découvrir autre facette d’une vie aussi dure.
Faute de parents ou de tuteurs sérieux, elles seront soumises au travail domestique temporaire ,mendicité dans les rues et bretelles de la capitale guinéenne,…pour trouver de quoi manger.
En effet : nombreuses aussi sont celles qui craignent de ne pas avoir le courage de refuser ces mariages forcés ou arrangés, ou de se rebeller contre une décision parentale, familiale ou clanique, bien qu’elle soit toujours arbitraire.
Enfin, nombreuses sont celles qui, fatalistes, choisissent de se soumettre, voire s’en remettre à cet horrible sort, renonçant ainsi, et pour toujours, à leur loisir d’aimer celui qu’elles ont choisi…
en toute liberté.
Sauvez Mlle Aissatou des ténèbres !
Affaire à suivre
Oumou Sow pour ACTUCONAKRY.COM
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