Les femmes du Font national pour la défense de la Constitution (FNDC), ou du moins de l’opposition, ont marché ce mardi contre ce qu’elles appellent les tueries lors des manifestations politiques.
Elles étaient une centaine sur l’axe Bambéto-Coza, comme d’habitude. Une très faible mobilisation mais qui n’a pas manqué d’affecter la circulation sur cet axe jugé dangereux pour les usagers à chaque fois qu’une manifestation de l’opposition est annoncée.
Un phénomène qui perturbe le commerce et les investissements, car ce sont plusieurs milliards de perte sèche qu’enregistre le pays. Même situation dans 3 villes de la Moyenne Guinée où, même si les manifestations n’ont pas drainé grand monde, le commerce et les affaires étaient au ralenti.
Il est tout de même inacceptable que quelques dizaines de femmes, à chaque fois, paralysent un axe pour des revendications qui sont déjà en traitement au niveau de la justice. Ceci est déplorable. Inacceptable.
Le défilé indécent qu’il nous a été donné de constater ce mardi n’honore ni les organisatrices, ni les militantes du FNDC encore moins l’opposition qui se cache derrière ce front pour envoyer en pâture des femmes et de jeunes filles qui en réalité, si on leur demandait ce qu’elles faisaient dans cette galère, elles ne sauraient répondre.
L’hymne du Wassoulou proclame : « Si tu ne peux prendre le fer pour braver l’ennemi, donne ton sabre de guerre aux femmes qui t’indiqueront le chemin de l’honneur ». C’est ce que l’opposition, qui ne peut pas braver son adversaire, a voulu faire par lâcheté ce mardi.
Elle oublie toutefois qu’elle n’est pas dans le bon combat, celui de l’honneur et de la dignité, le sabre étant déjà émoussé ne pouvait servir à celles qui étaient dans la rue, scandant ou vociférant des slogans indignes d’une femme, dignes d’un libertinage urbain.
En réalité, l’opposition utilise ces femmes comme boucliers pour parvenir à ses fins subversives.
Pendant ce temps, les pauvres populations qui empruntent l’axe ne peuvent vaquer à leurs occupations. Toute chose qui fait que cet axe est aujourd’hui stigmatisé, diabolisé. Pour s’en rendre compte, de Bambéto à Coza, les magasins ne sont plus en location, tout comme les habitations d’ailleurs. Ou à tout le moins, s’ils le sont, les loyers sont au plus bas. C’est un manque également à gagner.
Il est grand temps que l’Etat mette de l’ordre, car toutes femmes qu’elles sont, elles ne sont pas au-dessus de la loi. Liberté oui, mais libertinage non.
Docteur Bakary Koné