Mamou : Les transporteurs de bois scandent à l’arnaque de la brigade verte

http://Actuguinee.org / C’est une autre arnaque à laquelle crient les marchands de bois dans la préfecture de Mamou. En cause, plusieurs camions transportant des madriers ont été arraisonnés hier mercredi 29 juin 2022 par la brigade verte se trouvant à Tolliry, un secteur de la sous-préfecture de Soyah qui relève de la préfecture de Mamou. Selon les informations recueillies par notre correspondant qui était sur les lieux, les agents de la brigade verte ont demandé aux camionneurs de payer une somme équivalente à 1 700 000 FG, sur 500 000 FG qu’ils ont l’habitude de payer.

L’un des camionneurs qui s’est confié à nous, expliques-en ces termes, « Nous sommes arrivés ici hier à 22 heures. Comme d’habitude, on donne 500 000 francs aux agents pour qu’ils visent nos bordereaux. Après, on passe. Mais, à notre fort étonnement, après avoir versé la somme de 500 000 francs, ils disent qu’ils vont compter et mesurer les bois. Certains de nos collègues ont payé 1 700 000fg avant de passer. Nous, on a décidé de ne pas payer ce montant. Après, nous avons informé notre syndicat. Parce que nous souffrons beaucoup. Nous payons plus de 24 millions de francs avant de bouger. Et, à chaque poste de contrôle, on paye 500.000 francs avec les gendarmes et 50 000 francs par barrage », souligne Mamadou Siradio Barry.

Informé de la situation que vivent ces chauffeurs et marchands depuis près de 24h, le syndicat national de l’Union des transporteurs a dépêché un des leurs sur les lieux. Mamadou Diouldé Mombeya Diallo, qui est venu de Conakry pour s’enquérir des réalités, n’a pas caché son indignation.

« À chaque fois nous payons illégalement. On se demande où va cette somme que nous payons. C’est pourquoi les chauffeurs ont décidé d’immobiliser les camions. On nous a appelés depuis Conakry et le président de l’Union des transporteurs m’a livré un ordre de mission pour venir s’enquérir de la situation. Il y a une convention entre l’environnement et nous, c’est de payer une somme de 500 000 francs par poste de contrôle. Nous avons accepté, mais ils continuent toujours à nous arnaquer. Quand on vient dans un barrage, on nous dit qu’il y a de nouveaux bois et d’anciens bois. Nous souffrons, les chauffeurs souffrent. Maintenant, les chauffeurs ont décidé de ne rien payer. Certains d’entre nous ont payé ici plus d’un million. Ailleurs, comme au Mali, au Sénégal, en Côte d’Ivoire, quand tu payes un papier, tu ne payes rien derrière ça. Nous demandons à Madame la ministre de s’impliquer activement pour nous libérer de cet enfer », a plaidé Mamadou Diouldé Mombeya Diallo, secrétaire chargé de conflit et coordinateur national de l’Union des transporteurs.

A signaler que sur les lieux, plus de quinze camions y sont arraisonnés pour n’avoir pas payé jusqu’à présent le montant demandé par la brigade verte.

Jacques kamano, Mamou pour Actuguinee.org

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