LOLA :Un éleveur tué et plus de 300 bêtes abattus ,les graves accusations du bouvier contre le Préfet, El hadj Sékou Touraman Diabaté

http://Actuguinee.org / « Un éleveur et plus de 300 têtes de bœufs ont été tués dans la sous-préfecture de Lainé (préfecture de Lola ) située au sud du pays.

La tension est toujours vive sur place entre l’éleveur Ousmane Diallo , la famille du présumé coupable et le préfet de Lalo, a déclaré à Actuguinee.org un témoin de la localité.

Dans sa sortie médiatique, l’éleveur Ousmane Diallo accuse Nyéréké et son enfant d’avoir juré de lui faire passer le plus sale temps de son existence dans la contrée.

Interrogé par Actuguinee.org, Ousmane Diallo révèle «Nous sommes allés 10 fois à la gendarmerie, et le lendemain, je le vois dans la ville entrain de se promener comme si rien n’a été.

Le vendredi 18 juin, ils sont allés tirer sur un animal. Les bouviers qui les gardaient ont entendu le coup de fusil, et sont allés voir là-bas. Ils les ont trouvés en train de découper l’animal en morceaux . Quand le jeune lui a reproché son acte, ils lui ont tiré dessus.

Poursuivant Ousmane Diallo pointe du doigt accusateur contre le préfet, El hadj Sékou Tourama Diabaté, qu’il accuse de l’avoir menacé de quitter la zone. Il a brandi de graves accusations contre le préfet qui, selon lui, l’a rendu responsable de tout ce qu’il sera victime si toutefois il ne quitte pas la zone de Lola.

‘’ J’ai été convoqué un jeudi par le préfet. Arrivé dans son bureau, il a fait appel à son adjoint et au directeur préfectoral de l’élevage. Devant ceux-ci il m’a sommé de quitter dans les 48 heures qui suivent dans sa zone. Quand je voulais parler, il m’a interdit de dire quelque chose. J’ai dit monsieur le préfet, je ne peux pas sortir comme ça. Je lui ai fait comprendre qu’avant qu’il ne soit muté à Lola, j’étais déjà dans la zone. Il m’a informé que c’est à cause de lui que plus de 3000 bêtes ont été tuées à Kouakan. Que si je ne quitte pas les 48 heures qui suivent, que je serai responsable de tout ce qui arrivera.  Il a appelé le colonel de la gendarmerie devant moi, lui disant qu’après les 48 heures, qu’ils n’ont qu’à aller tuer mes bœufs et les manger qu’il est responsable. Il a dit la même chose au sous-préfet. Qu’après les 48 h qu’il m’a donné, si je ne quitte pas, qu’il n’a qu’a ordonner aux citoyens d’aller tuer mes bœufs’’. Avant d’ajouter :

« Des gens sont allés une fois tuer 23 de mes animaux. Ils en ont blessé 22 autres. Quand j’ai porté plainte, le présumé auteur a été emprisonné à la gendarmerie de Lainé. Le lendemain, le sous-préfet est venu demander de le libérer. Il a dit que c’est le préfet qui a ordonné puisqu’il m’avait dit que si je ne quitte pas son territoire, tout ce qui m’arrive, je suis responsable. Je suis allé à la police de Lola, pour me plaindre, ils l’ont arrêté. Le dossier a été déféré au tribunal de première instance de Nzérékoré. Après 20 jours, le préfet a ordonné de le libérer avec un jeune qui fait du karaté ici à Lola ».

Le préfet que nous avons interrogé, a pour sa part, nié en bloc les accusations contre lui. Sékou Tourama Diabaté dit avoir donné que des conseils à l’éleveur pour protéger les agriculteurs qui se plaignent souvent des animaux.

« Demandez aux autorités sur place, ils vont vous dire la vérité. Tout récemment il est venu avec le maire dans mon bureau. Je leur ai dit que nous avions mis un comité de suivi pour l’installation des animaux dans les collectivités. J’ai dit à Ousmane, d’aller négocier avec le maire, puisque ce dernier est le président dudit comité. Puis je lui ai conseillé d’éviter les zones agricoles. Il m’accuse à tort. Il est allé jusqu’à prendre un avocat contre moi. Mais moi j’avais la conscience tranquille puisqu’ils ont interprété ce que je n’ai pas dit. C’est ce qui s’est passé entre nous. Je n’ai jamais parlé  aux gens ou bien même avec lui de dégager ces animaux. Ce sont des interprétations qu’ils ont devinées eux-mêmes », confie Sékou Tourama Diabaté, préfet de Lola.

Les deux personnes accusées d’avoir tué Ibrahima Sory Diallo ont été interpellées par les forces de l’ordre. Le dossier de Nyéréké et son fils est déféré au tribunal de paix de Lola, en attendant leur procès.

A suivre !

Jean Kouloubo KALIVOGUI, correspondant régional en Guinée forestière pour Actuguinee.org

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