http://Actuguinee.org / Le 09 décembre passé, le Conseil National de la Transition (CNT) a adopté la loi portant statut des fonctionnaires des collectivités locales proposée par le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation.
Ce mardi 13 décembre 2022 dans l’émission On Refait le Monde de Djoma média, le ministre Mory Condé a expliqué l’essentiel de cette loi relative à la fonction publique locale
« Cette loi est répartie à 109 articles, 16 chapitres et 10 titres. Au premier point c’est tout ce qui attrait aux modalités de recrutement, à l’organisation et à la gestion de la carrière des agents des collectivités locales, les droits et les obligations de ces agents, la structure de rémunération des organes de gestion de la fonction publique locale, la formation, le perfectionnement et le régime disciplinaire (…) Cette loi qui vient d’être adoptée par nos honorables conseillers, vient combler un vide dans la cadre de la jouissance du droit d’autonomie de ces collectivités », a-t-il fait savoir
Cette loi qui fonctionnarise les agents des collectivités locales selon Mory Condé, résulte d’un besoin qui se posait par rapport à l’exercice de la fonction publique locale. Il donne un exemple sur la portée de la loi
« Au niveau de notre fonction publique centrale, le ministère de l’éducation et le ministère de la santé occupent à peu près la moitié des fonctionnaires de l’administration guinéenne. L’éducation à elle seule, fait 36 milles agents. La santé à peu près 20 et quelques milles agents. Et quand vous prenez la plupart de ces 56 milles agents de l’Etat, vous remarquerez que plus de 80% de ces agents rentrent dans le cadre de la fonction publique des collectivités. Ceux-ci là sont sensés travailler au niveau des écoles élémentaires. Et comme le code des collectivités a transféré les compétences via l’enseignement élémentaire, primaire et secondaire aux collectivités, cela va sans dire que la réalisation de ces infrastructures, leur équipement, leur entretien, la prise en charge des fonctionnaires qui doivent travailler dans ces établissements, revenaient désormais aux collectivités locales mais par faute d’une loi qui accordait un statut à ces fonctionnaires des collectivités, on ne pouvait pas faire autre. De même au niveau de la santé. Les postes de santé, les centres de santé, les CMC relèvent des collectivités locales mais par faute de loi également on ne pouvait pas faire autre chose », a expliqué le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation.