Kankan / L’inspecteur régional de l’enseignement technique et de la formation professionnelle fait un diagnostic peu reluisant de son secteur, cela malgré de prétendus investissements annoncés notamment par sa hiérarchie .C’était à la faveur d’un entretien exclusif qu’il a accordé ,jeudi 07 janvier à l’antenne régionale d’Actuguinee.org
Djélimandian Dioubaté s’est de prime abord félicité de la construction et l’équipement d’une ERAM ( école régionale des arts et métiers ) précisément dans la préfecture de Siguiri.
Une innovation initiée par le Président Alpha Condé mais qui ne règle pas pour autant les nombreux et multiples défis des16 écoles techniques traditionnelles publiques et privées que dispose la région administrative de Kankan. Manque d’électricité pour les cours pratiques dans les centres d’apprentissage. Résultat, des horaires de certains cours ont été décalés pour la nuit ,heure de la desserte de l’EDG, la guinéenne de l’électricité : « Quand tu prends Ho-Chi-Minh ici où il y a la chaudronnerie qui a besoin de courant pour faire le soudage et nous savons qu’à Kankan, le problème de courant n’a pas été réglé , Ho-Chi-Minh est obligé de travailler la nuit. A Bordo aussi où il y a les sections électricité, menuiserie et mécanique-auto, il y a des machines qui ne fonctionnent pas par manque de courant », déplore l’Inspecteur Régional de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle de Kankan.
A ces difficultés se greffent le manque criard d’équipements pour le personnel de direction et la problématique de redéploiement ,sous contrat, des enseignants retraités afin d’assurer un véritable transfert de compétences avec la nouvelle génération d’enseignants en activité, soutient Djélimandian Diabaté : « Aujourd’hui, on a un grand problème de relève qui n’a pas été préparée. Il y a des gens (enseignants ndlr ) qui ont été recrutés mais qui ne sont pas techniques » ,dénonce-t-il.
Abordant le sujet relatif au prétendu « scandale financier » impliquant dame Zénab Dramé ‘’NABAYA’’ , actuelle cheffe du département de tutelle, notre interlocuteur s’est exprimé en parabole pour marquer sa désapprobation aux propos tenus la ministre.
« C’est un problème caduque c’est-à-dire, on dit des choses qui ne sont pas faites. On veut nous faire porter des chapeaux que nous n’avons pas. On a appris mais on n’est entré en possession de quoi que ce soit. Et si des écoles ont eu, nous on n’est pas informé et normalement ,ça doit passer par nous pour que les écoles aient ce qu’elles doivent avoir », déclare Djélimandian Dioubaté.
Pour une relance plus dynamique de son secteur, il sollicite plus d’implication du gouvernement mais surtout du Président de la République arguant que« la formation technique et professionnelle est la solution du problème de chômage en Guinée.
