Les trois font la paire…pour un énième complot ‘’contre’’ la Guinée.
Les complots sont éternels ! Ils existent depuis (au moins) l’âge des cavernes (et ne s’arrêteront jamais, tant qu’il ‘’restera’’ des hommes sur Terre)…MAIS, ils (les complots) sont à peu près toujours des échecs, et les « conspirateurs » profitent très rarement de leur conspiration.
Lorsqu’ils réussissent, il est très rare que les ‘’actions’’ provoquent exactement le résultat souhaité ou prévu, il y a toujours des effets secondaires imprévus ; Par exemple, la personne qui devait déclencher la bombe contre le Général Président Lansana Conté et son cortège, savait très bien que tout serait détruit, pulvérisé sur quelques centaines de mètres : immeubles, passants innocents, y compris des proches du terroriste, éventuellement en visite inopinée ce jour-là, et se trouvant au mauvais endroit, au mauvais moment ; Une bombe ne faisant aucun détail.
Après plus de cinquante-deux complots contre Sékou Touré et le premier régime, les guinéens avaient donc échappé en 2004, à une cinquante troisième tentative, cette fois-là contre notre Général Président soi-même. Tant mieux (aussi), pour les trois principaux protagonistes (clairement identifiés dans le documentaire) :
1 – Baidi Aribot ; 2 – Kassori Fofana (deux civils) ; et 3 – Monsieur Toto, de la haute hiérarchie militaire, et de surcroit gendre de la cible car, ils auraient eu des vies humaines sur la conscience.
J’ai oublié de prévenir le lecteur, que Canal plus avait diffusé hier Jeudi 12 Mars(entre 15 h et 16h- GMT-), un dossier sur la Guinée dans son magazine ‘’investigation’’, qui montrait en 2004, les trois protagonistes si peu précautionneux, mais aussi assoiffés de pouvoir que nos activistes historiques (de qui Bah Oury-Sadio Barry-Tibou Camara…etc, n’ont pas démérité), qui avaient tout tenté durant 24 ans, pour assassiner Sékou Touré et renverser le premier régime.
Un complot est le fait qu’un petit groupe de gens,‘’puissants’’ et ‘’tordus’’, se coordonne en secret pour planifier et entreprendre une action illégale et néfaste, affectant le cours des évènements ; Dans la vie quotidienne, derrière ce que l’on croit voir, il existe un monde clandestin dans lequel les conspirateurs agissent, animés d’un langage haineux et d’une idéologie réactionnaire ; leur subjectivité maladive est camouflée dans une fausse objectivité.
Le groupe conspirateur est typiquement minoritaire, élitiste et sectaire et utiliserait des moyens politiques, financiers, militaires, psychologiques ou scientifiques ; il possède par conséquent des grilles d’analyse différentes mais cachées et à partir de cette analyse, il pourrait développer une action occulte, mais surtout efficace permettant de parvenir à ses objectifs, lentement mais sûrement ! La théorie du complot, en simplifiant l’espace politique, permet l’économie d’un examen attentif des réalités. Le raisonnement conspirationniste donne lieu à un débat inutile car, la théorie du complot ne se prête pas à la réfutation (l’imaginaire du complot est insatiable, et la thèse du complot irréfutable) : les preuves naïvement avancées qu’un complot n’existe pas se transforment en autant de preuves qu’il existe.
L’assassinat de Kennedy, et de multitudes d’autres personnages, à toutes les époques et sur tous les continents, ainsi que des évènements terrifiants comme ceux du 11 Septembre 2001, sont des preuves suffisantes d’existence des complots. Inutile donc d’aller pousser des cris d’orfraie dans des radios Fm.
La théorie générale du complot ‘’dépassant’’ notre contexte local, nous n’en débattrons point cette fois-ci ; Soulignons simplement que ‘’Si certaines théories du complot portent sur un élément précis de l’Histoire (conspirationnisme d’évènement ; conspirationnisme systémique), d’autres donnent une explication globale à l’Histoire du monde, laissant croire que toutes les conspirations réelles ou supposées, dans le monde et à travers l’Histoire, procèdent d’un vaste plan global voire cosmique, ourdi à très long terme par une puissance ayant les attributs de Dieu (omniscience, éternité, toute-puissance…), plan à l’intérieur duquel les multiples complots opèreraient de façon hiérarchique ou en réseau.
Sociologiquement (de nos jours),la théorie du complot serait :
-un palliatif face à l’annihilation de l’individu par des institutions trop présentes,
-ou à l’inverse face au vide provoqué par la vacance des institutions.
Dans les deux cas, elle est une réaction à la perte du sens ordinairement assuré par un ordre social
Cissé Oumar de Bma / 00 224 657 48 15 69 / essikleduc@yahoo.fr