Les éventuels maux du système éducatif guinéen! (Troisième partie)

Les sages admettent: « L’école donne l’instruction et la famille assure l’éducation ». En d’autres termes, l’environnement dans lequel se trouve un élève et les attitudes de ses parents envers lui peuvent sans doute avoir des impacts sur son parcours scolaire. Le climat familial peut influencer positivement ou négativement la vie scolaire d’un enfant.
Dans cette publication, on continue encore à identifier les éventuels problèmes qui caractérisent notre système éducatif en empêchant nos jeunes de valoriser leurs potentialités naturelles et mettant ainsi en périr l’avenir de notre nation, à situer les responsabilités à tous les nouveaux et pour enfin aboutir à des résolutions heureuses. Dans les précédents articles, on en a déjà parlé les responsabilités des enseignants et les professeurs, celles des autorités éducatives locales et du gouvernement. Aujourd’hui, on voudrait bien dire quelques mots à propos des parents d’élèves.
Comme la citation d’ouverture le souligne, les parents d’élèves ont des grands rôles à jouer dans le but de donner certaines bonnes attitudes à leurs enfants comme l’importance des études dans leurs vies, les respects de leurs maîtres ou professeurs et les autorités scolaires; de remplir toutes les conditions nécessaires et à la mesure de leurs moyens pour qu’ils soient dans les écoles dignes de noms et enseignés par ceux qui leur inspirent confiance. Par exemple, je me souviens quand nous faisions l’école primaire dans notre village, notre grand-père nous donnait la première bouillie du matin pour que nous n’arrivions pas en retard pour les cours. Sans oublier qu’il nous répondait favorablement à la mesure de sa capacité, tous ceux que nous lui disions au noms des études. Il est évident que les agissements de nos parents nous encourageaient à être plus sérieux dans les études.
En outre, les parents doivent se renseigner régulièrement au près des maîtres ou professeurs pour vérifier les ponctualités de leurs fils et filles, comment ils évoluent dans les classes et leurs rapports avec eux. Si un élève ne respecte pas son enseignant, celui-ci ne se sentira pas à l’aise de lui enseigner comme ça se doit. Encore une fois, nos parents n’étaient pas allés à l’école bien qu’ils ont étudié l’arabe pour cause de religion mais à chaque fois qu’ils voyaient nos maîtres de l’école primaire, ils se renseignaient sur ce que nous faisions sur les blancs; comme ils ne pouvaient pas nous évaluer par eux-mêmes, ils assistaient à toutes les cérémonies des fermetures des classes en faisant très attention à nos classements. Combien des autres enfants ont-ils dépassé les leurs, leur disaient beaucoup des choses. Aujourd’hui ces tâches peuvent devenir beaucoup plus faciles parce qu’il y a un grand nombre des parents ont aussi étudié ou qui peuvent déléguer celles-ci aux frères et sœurs qui sont sont dans les grandes classes. On le dit le plus souvent, un enfant sans l’ombre de son tuteur vit comme un petit animal.
Par ailleurs, ils doivent aussi enseigner prématurément les valeurs humaines à leurs fils et filles depuis tout petits. Sans doute la religion jouera plus que tout ce rôle. Ils doivent partir autant que possibles dans les mosquées et les églises avec leurs enfants. L’important n’est pas le fait d’être musulman où chrétien parce que toutes les religions sont unanimes sur les valeurs humaines indispensables allant dans le sens d’être honnête, juste et utile à la société. S’ils ont appris depuis dans les familles de compter sur eux-mêmes et être honnêtes et justes, ils les appliqueraient dans leurs vies et dans les études. En faisant un tour en Guinée, on s’aperçoit les vraies raisons de notre situation lamentable et ça commence depuis dans les familles. La mère d’Obama lui a dit: « Si tu vis parmi les hommes, tu as besoin d’avoir certaines valeurs ». Celui qui commence à mentir et à tricher depuis dans sa famille, il les fera sur les blancs et durant toute sa vie professionnelle. Dans un monde où les justices sont partiales et les hommes peuvent faire apparaître et disparaître les preuves sur lesquelles les décisions judiciaires sont basées, il est important pour la société que les jeunes commencent à prendre conscience très tôt que s’ils peuvent se soustraire aux justices humaines, celle céleste ne les ratera point. Peu importe le nom qu’on le donne, justice Divine, céleste ou jugement dernier, l’important est de croire à son existence. Il faut être sur une autre planète pour penser que les jeunes qui ont commencé à tricher dans les familles, pour passer les classes intermédiaires et les examens nationaux, pour avoir des diplômes, les postes et même pour être des présidents de la république, les premiers ministres, les ministres, les députés, les directeurs généraux, … en un mot, qui ont passé toutes leurs vies à mentir et tricher, peuvent devenir des honnête et justes d’un seul coup. Les quatre-vingt-dix pource d’entre nous (guinéens) sommes comme ça malheureusement.
D’ailleurs, le suivi des enfants a beaucoup d’impacts pour les tout petits avant qu’ils ne comprennent les valeurs des études et du moment qu’ils avancent, beaucoup peuvent être sérieux dans les études en respectant leurs enseignants sans les ombres de leurs familles. Malheureusement, certains parents ont abandonné les contrôles de leurs enfants ou espèrent naïvement que les maîtres et professeurs s’en chargeraient de leurs éducations et instructions. Le résultat est que les soixante-quinze pour-cent d’entre eux ne sont ni éduqués et ni instruits. Comme mon grand-père disait: « L’enfant sera sans doute ce que ses parents voudraient bien qu’il soit ». Il était en train de dire qu’il ne croit pas à un père ou une mère qui dit qu’il lui est impossible d’éduquer celui ou celle qu’il a mis au monde.
Enfin, les personnes âgées ont les devoirs de dire la vérité à leurs enfants et cela suppose de ne pas être tous les temps à leurs côtés dans leurs disputes avec les autres, surtout avec leurs enseignants et professeurs ou leur aider à prendre un chemin qui n’est pas bon pour lui. Il arrive qu’il ou elle ne le comprend immédiatement mais l’avenir certainement s’en chargera de le lui dire. Lorsque nous étions en sixième année, notre maître nous a dit d’apporter un peu de fumiers pour l’entretien de notre jardin scolaire et tous les grands élèves ont refusé unanimement et catégoriquement. Il n’a eu d’autre choix que de nous mettre à la porte avec chacun un sac de fumiers comme sanction pour être à nouveau admis dans les salles de classes. Nous étions prêts à abandonner les cours parce que notre raisonnement enfantin était que c’étaient nous les plus grands élèves de l’école et qu’il y avait suffisamment des petits élèves qui devaient s’en charger de ces tâches élémentaires. Cependant, la réaction de notre parent lorsqu’il nous a trouvé à la maison vers 10 heures et après nos explications, nous a surpris à plus d’un titre, « si vous ne me montrez pas les sacs des fumiers d’ci le soir, vous verrez ce que vous n’auriez jamais imaginé », nous a-t-il lancé. Les conséquences furent que nous nous étions précipités à trouver les sacs des fumiers avant la tombée du soleil et demandèrent les excuses au maître le lendemain. Sans doute, la sagesse parentale était que du moment que notre enseignant ne nous a guère demandé des travaux au-delà des nos capacités humaines, il devait être obéi et qu’elle ne nous aidera pas à prendre un chemin qui n’aurait point arrangé notre avenir. Les parents se doivent d’être doux avec les enfants et durs en même temps.
Ibrahima Kandja Doukouré

 

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