Les carences de l’OMS au miroir d’Ebola

 

Personne ne peut reprocher à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de ne pas avoir prévu l’épidémie d’Ebola qui ravage l’Afrique de l’Ouest depuis presque un an, mais l’OMS a dû reconnaître avoir répondu à la situation avec retard. L’effort spectaculaire accompli par l’agence internationale – avec le déploiement sans précédent de quelque 700 de ses personnels pour faire face à l’épidémie – ne saurait faire oublier les lacunes observées avant que l’institution ne déclare, le 8 août 2014, que cette épidémie constituait une « urgence de santé publique de portée internationale ». Elles sont révélatrices de ses problèmes structurels.

L’OMS n’est pas responsable de la faiblesse des systèmes locaux de santé, des faibles rémunérations des personnels de santé ou de l’attitude des gouvernements qui ont minimisé l’ampleur du problème. Elle ne saurait s’exonérer de ne pas avoir réagi suffisamment vite aux alertes sur le caractère inquiétant d’une épidémie qui échappait à tout contrôle. Ces appels lui remontaient en interne, aux personnels des Nations unies et des ONG comme Médecins sans frontières, présents sur le terrain. Plusieurs cadres ont fait part à la mi-avril 2014 au docteur Keiji Fukuda, sous-directeur général chargé de la sécurité sanitaire, des inquiétantes caractéristiques inédites de l’épidémie et des difficultés rencontrées avec les autorités nationales. Le docteur Fukuda aurait jugé urgent d’attendre plutôt que d’alerter le directeur général, le docteur Margaret Chan.

Une question de leadership

Certains retards relèvent d’une mauvaise appréciation…lire la suite ici http://www.lemonde.fr/sante/article/2015/02/17/les-carences-de-l-oms-au-miroir-d-ebola_4578103_1651302.html

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