Le mercato hivernal a-t-il été utile pour les clubs français ?
À quelques jours de la clôture du mercato hivernal, presque tous les clubs d’Europe se sont offerts au moins un renfort. Mais, est-ce qu’une recrue s’avère vraiment utile pour la suite de la saison ?
Que ce soit pour pallier une carence à un poste, anticiper une fin de contrat, ou remplacer un joueur gravement blessé, le mercato hivernal est baptisé, par de nombreux coachs et d’observateurs, comme un marché de la bonne affaire, ou plutôt d’appoint. Les formations ont toutes, plus ou moins, un noyau dur et cherchent à agrémenter le tout d’un joueur supplémentaire, capable d’apporter une réelle plus-value au groupe. Au rayon des équipes de Ligue 1, l’Olympique Lyonnais, le Paris Saint-Germain, Bordeaux, Saint-Etienne ou encore Nice se sont renforcées, à des buts chacun bien distincts.
Par exemple, les Gones ont tablé sur l’avenir en misant sur Martin Terrier, le séduisant attaquant strasbourgeois prêté par Lille. Conscient des qualités du jeune homme, Jean-Michel Aulas n’a pas hésité à aligner les billets pour le faire signer et a offert 15 millions d’euros. Lille, en besoin de liquidités, s’est tout de suite mis d’accord avec les Rhodaniens. Pour Paris, le besoin se constituait au milieu de terrain, et c’est Lassana Diarra l’heureux élu. Le joueur de 32 ans arrive libre de tout contrat et a paraphé un bail d’un an et demi dans la capitale.
Côté Bordelais, les maux étaient bien plus profonds puisqu’un défenseur (Paul Baysse) et un milieu de terrain (Soualiho Meïté) sont venus garnir les rangs girondins. Un attaquant – on parle de Diafra Sakho – est aussi espéré par Gustavo Poyet, le nouvel homme fort en Gironde. À noter aussi le départ de Jérémy Toulalan. Dans la même difficulté, Saint-Etienne a aussi accueilli du monde en ce mois de janvier. Tout d’abord, un joueur libre en la personne de Yann M’Vila, puis un prêt pour Paul-Georges Ntep. Les Verts ont profité du réseau étendu de Jean-Louis Gasset, le technicien, pour effectuer ces mouvements. Ces derniers jours, Neven Subotic, l’ancien roc défensif du Borussia Dortmund, a rejoint l’Etrat. Trois renforts qui ont pour objectif de consolider les bases stéphanoises et relever des Verts bien pâles.
Le mercato français s’est donc montré particulièrement actif, mais que dire de la Premier League?
Comme l’été dernier, les clubs anglais n’y ont pas été de main morte pour s’offrir des renforts. Virgil van Dijk, le défenseur hollandais, a lancé les hostilités en quittant Southampton pour Liverpool contre 72 millions d’euros. Les Reds ont ensuite rempli leur caisse en vendant Coutinho au Barça pour 140 millions. Manchester City, de son côté, doit boucler, prochainement, l’arrivée d’Aymeric Laporte. Pour ce faire, les Mancuniens vont payer l’intégralité de sa clause libératoire, à savoir plus de 50 millions d’euros. Côté West Ham, un club en pleine difficulté, les dirigeants ont misé sur le talentueux Joao Mario, en prêt en provenance de l’Inter Milan.
D’après Bwin, qui a réalisé une grosse étude autour de ce mercato hivernal, les objectifs des clubs ont une influence sur les joueurs à signer. Une équipe jouant le titre va faire davantage confiance à un attaquant capable d’évoluer en doublure, alors qu’une formation à la lutte pour le maintien va miser sur des joueurs expérimentés, en attaque ou en défense. On peut penser au mercato de Benevento, dernier de Série A, qui a accueilli Cheick Diabaté et cherche à enrôler Bacary Sagna. Comme dit l’expression, « c’est à la fin du bal qu’on paye les musiciens » : la fin de saison permettra alors de juger le mercato de chacun, notamment celui de l’ASSE, de Bordeaux ou du FC Metz, qui entame sa folle remontée pour se maintenir en recrutant des anciens de L1 comme Mandjeck ou Boulaya.