Habituellement le ramadan est une période de grande consommation de viande de bœuf dans la commune urbaine de Labé. Sauf que l’année 2024 s’avère toute autre pour les bouchers du marché central où les clients se font très rare. Ajouté à cela, la difficile obtention de bœufs dodus en vue d’attirer l’attention d’éventuels acheteurs.
Le Président de la coopérative des bouchers de Labé, pointe du doigt la conjoncture difficile du pays pour expliquer ce manque de clients.
« Aujourd’hui, il y a de la viande mais il n’y a pas beaucoup de clients, puisque pour acheter c’est un peu difficile pour eux, il n’y a pas d’argent. Donc ceux qui avaient l’habitude d’acheter 2 ou 3 kilogrammes à 50.000 GNF, ils achètent 1 kilogramme ou même un demi. Ceux qui avaient l’habitude d’acheter un demi-kilo, actuellement ils préfèrent aller au niveau des tables pour acheter des morceaux de viande en détail », confie Boubacar Kanté qui indique aussi que sa coopérative est éprouvée dans la quête du bétail au niveau des marchés hebdomadaires.
« Les temps sont durs. Il n’y a pas suffisamment de carburant encore moins de bons bœufs. Quand nous allons dans les marchés à bétails de Matakaou (Koubia) ou Kona (Tougué), on trouve que les parcs sont déserts. Ceux que nous obtenons, ne sont pas tellement dodus », se plaint-il.
Tous les espoirs des bouchers de Labé, sont désormais cramponnés sur la célébration prochaine de l’Aid El Fitr, moment idéal où ils pourraient faire, bon marché.
Labé, Boubacar Siddy Barry pour Actuguinee.org
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